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Il pleut il mouille, vive la trempouille

Publié le 21 avril 2008 par Zappeuse

Guillerette je partis vers des activités pédestres et néanmoins postières et boulangères. D’un pas alerte, je filai, le nez au vent. J’échangeai un certain nombre de petites pièces contre un sourire et une baguette bien cuite, et m’en retournai, pleine de joie au-dedans de moi parce-que je venais de réaliser que j’étais en vacances.

Et là, alors que je traversai un jardin public pour respirer l’herbe et l’arbre, splaouch ! Pas la petite pissée de moineau, mais un gros pipi de tyrannausorus rex, et en troupeau, encore, le t.rex . Pantalon trempé, chaussures regrettant de ne pas être des palmes, et le pain dans tout ça ? bah il sèche, que voulez-vous. Parce-qu’en plus, malgré le vent de printemps, la pluie est tombée aussi droite que drue, et je n’ai pas pu, malgré mes efforts répétés, faire de mon corps massif un rempart efficace aux 200 grammes de mie moelleuse et de croûte odorante préparés avec soin par monsieur le boulanger. Donc la baguette évapore. Et moi aussi.

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Zieutant par la fenêtre pour voir où en était le temps, je m’égare sur une pub qui, illico, me fait perdre ma bonne humeur que l’averse sournoise n’avait su altérer. Une pub pour des meubles de jardin en teck. C’est pas un peu n’importe quoi, ça ? Pour cultiver le teck, il a fallu à un moment ou un autre (entre 20 ans et la semaine dernière), déplanter de la forêt tropicale primaire, déforester de la vie pour faire jaillir de la monoculture (c’est le cas à Bornéo et en Birmanie). Bonjour la biodiversité ! Là où on n’a rien déplanté du tout, le teck dont on fait les chaises, remplace désaventageusement des plantes qui serviraient à nourrir les hommes. En ces temps de crise alimentaire (30 pays concernés selon Courrier International), c’est sordide. Bien sûr, on va me traiter de rabat-joie, m’expliquer par a+b que certains arbres à teck sont éthiques, cultivés sans rien casser, tout bien comme il faut presque bio. Mouais. Pas convaincue. Donc sans moi, au nom du respect des humains, pour la survie de notre espèce qui passe par le maintien en vie de toutes les autres.

PS : A propos de biodiversité, je viens de lire avec beaucoup d’intérêt Après nous le déluge ?, de Jean-Marie Pelt (le monsieur-plantes qui cause sur Inter) et Gilles-Eric Séralini.


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