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Une visite mouvementée dans les Everglades...
L’auteur :
Originaire de la Floride, où se déroule ce premier roman classé par le New York Times comme un des
meilleurs de l’année passée, Karen Russell est considérée par le New Yorker et la revue britannique Granta comme un des vingt jeunes auteurs américains les plus talentueux.
Swamplandiaa été un des trois finalistes du prix Pulitzer 2012 (non attribué, les jurés n’ayant pu se mettre d’accord). Il est en
cours de traduction dans une quinzaine de langues.
L’histoire :
« Quand on n’est qu’au commencement de la fin, on peut très bien se croire déjà au milieu. Quand j’étais petite, je ne voyais pas ces nuances. C’est seulement après la déchéance de Swamplandia que le temps s’est mis à avoir comme un début, un milieu et une fin. En bref, je peux résumer toute l’histoire d’un seul mot : chute. »
Swamplandia a longtemps été le parc d’attractions le plus célèbre de toute la Floride, et sa star, Hilola Bigtree, dompteuse d’alligators de classe internationale, cuisinière exécrable et mère de trois enfants, n’y était pas pour rien. Mais à sa mort, l’entreprise sombre dans le chaos. Seule sa fille Ava, treize ans, semble en mesure de sauver les Bigtree du naufrage et de la menace du Monde de l’Obscur, leur redoutable concurrent… Sélectionné par le New York Times comme l'un des meilleurs romans américains de l'année 2011, Swamplandia plonge le lecteur dans l'univers luxuriant et magique de Karen Russell, dont l'écriture inventive n'est pas la moindre des qualités.
Mon avis :
Je ne m’attendais pas du tout à cela après lecture de la quatrième de couverture : je pensais lire quelque chose de beaucoup plus délirant, or l’atmosphère est plutôt glauque , marécageuse, on ne voit pas bien où veut en venir l’auteure. Passé cette première impression négative, je reconnais que le récit fait preuve d'originalité et d'excentricité avec le destin atypique de ces personnages perdus sur une île et contraint de se confronter au monde pour s'extraire d'ennuis financiers. La mort de la mère obligera tout un chacun à grandir et à assumer ses responsabilités. Mais elle bouleversera aussi profondément l'une de ses filles qui se réfugiera dans un imaginaire débordant et aliénant. Le fils partira vers le continent obnibilé par l'envie de rembourser les dettes de son père, père qui lui aussi partira, laissant la jeune Ava seule avec sa soeur étrange qu'elle essaiera de protéger de ses mauvaises rencontres...
Un contexte humide et sordide : les Everglades, une famille ruinée, un marécage dangereux, un continent aliénant synonyme de grande consommation inutile, le monde de Karen Russell est assez particulier...
Il doit y avoir une allégorie, mais je n’ai même pas eu envie de me creuser la tête, d'autant plus que des longueurs pèsent sur le récit assez souvent…
Une déception...
Premières phrases :
« Notre mère entrait en scène dans la clarté des étoiles. Qui avait eu cette idée ? Je ne l’ai jamais su. Sans doute Chef Bigtree, et c’était une bonne idée – neutraliser la poursuite pour laisser le croissant de lune se détacher dans le ciel, sans chaperon ; couper le micro, laisser les projecteurs sous leurs paupières de fer afin de permettre aux touristes d’apprécier ce cadre nocturne ; encourager le public à anticiper le palpitant numéro exécuté par la vedette de Swamplandia – la fameuse dompteuse d’alligators : Hilola Bigtree. »
D’autres avis :
Presse : http://www.rentree-litteraire.com/auteur/karen-russell/
Blogs : Jérôme ; Yves ; Cathulu
Swamplandia, Karen Russell, traduit de l’américain par Valérie Malfoy, Albin Michel, août 2012, 22.50 euros