Profitant de mon absence la semaine dernière, ils s’en sont allés pour toujours, Ray Manzarek et le Métèque viennent de quitter la scène. Aucun rapport étroit entre les deux, si ce n’est qu’ils sont musiciens et qu’ils ont leur part dans la bande-son qui m’accompagne mentalement depuis ma jeunesse. Autant dire que ce n’est pas rien pour moi.
Les lunettes sont à Ray Manzarek. Lui, c’est le clavier des Doors qui leur donne ce son si caractéristique, qu’il soit derrière son orgue Vox Continental ou un piano électrique Fender Rhodes. Constitué normalement, deux mains au bout de deux bras donc pas manchot, l’homme économisait au
La barbe, c’est celle de Georges Moustaki. L’auteur-compositeur interprète n’a rien à voir avec le groupe de rock américain, mais en 1969 il explose avec son Métèque, impossible d’allumer la radio alors, sans l’entendre susurrer sa complainte, « Avec ma gueule de métèque, de juif errant de pâtre grec … », du coup elle s’est gravée dans mon subconscient comme 1515 Marignan ou quatre fois quatre égale seize. Pourtant