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Bradley Wiggins -vainqueur du Tour 2012- fan de Fred Perry

Publié le 28 mai 2013 par Fabricegil @thenewreporter
Bradley Wiggins -vainqueur du Tour 2012- fan de Fred PerryIl y a chez Bradley Wiggins un air de… Billy Elliot. Ce sont sans doute les origines modestes, l’absence du père pour l’un, de la mère pour l’autre et cette vocation anachronique pour le vélo qui font de lui le Billy Elliotdes pelotons. S’il est plus difficile de devenir danseur classique lorsque l’on naît en 1975 dans une ville minière du nord-est de l’Angleterre, où le foot et la boxe sont les sports-rois, rien ne prédispose non plus un jeune garçon d’un quartier prolétaire de Londres à rêver au Tour de France ou à vouloir enfiler le maillot de Totthenham, Queens Park Rangers ou Arsenal.Au début des années 1990, alors âgé de dix ans, Bradley sillonne les rues de son quartier, quand le traffic londonien le lui permet. Sous les railleries des garçons de son âge qui l’insultaient de "petit pédé"… affublé d’un cuissard et d’un maillot de l’équipe Z de Robert Millar, le petit se prenait déjà pour le grimpeur écossais de l’époque. "J’ai grandi avec des posters de Miguel Indurain, de Johan Museeuw sur les murs de ma chambre" confit-il au Guardian. "La plupart des  jeunes anglais rêve de lever la F.A Cup… moi, je me disais plutôt qu’être sur le Dauphiné ou le Tour serait un rêve… je savais ce que ces courses représentaient."Il faut dire que le jeune homme a de qui tenir : son père, Gary, pistier australien, était venu tenter sa chance en Europe, mais sans franc succès. "Nous vivions à Gand quand je suis né", se souvient le champion. "Je courais sur piste, essentiellement les [Six Jours] ou sur la route durant des kermesses".
Chris Boardman venait de conquérir l’or (en poursuite) aux Jeux de Barcelone quand Brad, devenu ado, décide de tenter sa chance. C’est sur la piste deHerne Hill, près d’Hyde Park où son père avait couru jadis qu’il affiche d'honorables prétentions. Le président du club local pense d’abord à renvoyer le garçon chez lui -trop frêle selon ses critères de sélection  avant d’apprendre qu’il se nomme Wiggins, fils de Gary, l’ancien sociétaire de l’Archer Road Club. L’écolage sera long et chaotique… mais en 1997 il mène le futur vainqueur du Tour vers un premier succès. La Havane, le "couronnera" ensuite champion du monde de poursuite chez les juniors. Ayant intégré l’équipe, Bradley revoit son père en Australie (perdu de vue depuis son plus jeune âge) ; chômeur et vaincu par l’alcool. Pourtant, son père -abîmé mais fier- donne la leçon à son fiston. "Avec lui à mes côtés, jamais je ne serais devenu coureur, avoue-t-il. Ses critiques étaient tellement dures qu’il me cassait mentalement."… et comme pour lui faire plus mal encore, son père reste absent quand il décroche la médaille de bronze olympique en poursuite aux Jeux de Sydney.
Bradley Wiggins -vainqueur du Tour 2012- fan de Fred Perry2002 - Wiggins signe un contrat minimum pour débuter une vraie carrière professionnelle avec FDJ. Ses épousailles avec Catherine -son amour de jeunesse- semble montrer qu’il sort du tunnel, que tout arrive à celui qui sait attendre.Chris Boardman le prend sous son aile et l’entraîne, si bien que l’année d’après il remporte le championnat du monde de poursuite et gagne trois médailles (une d’or), aux Jeux d’Athènes."Je me suis dit, maintenant, je vais devenir millionnaire. Bye bye, mes 1500 £ / mois.  Une tout autre réalité l’attend : à Chorley (Lancashire), il vit la nuit, flirte de plus en plus au quotidien avec l’alcool. Tous les jours, en fin d’après-midi, il attend l’ouverture de son café de quartier, avale une douzaine de bières avant de rentrer ivre chez lui, au côté de son épouse enceinte. Ben, son premier garçon naît en 2005 ; un déclic décisif : "Je me souviens de ce moment avec effroi", souffle-t-il.Un électrochoc qui le pousse à renouer avec le fil de sa carrière, atteignant l’apogée à l’égard de trois titres mondiaux -poursuite individuelle avec Mark Cavendish et deux olympiques (poursuite individuelle et par équipes). "J’avais ma famille et je n’avais pas un sou en poche… je me suis dit, que pouvais-je faire d’autre pour gagner de l’argent et la nourrir?", rappelle le surnommé "Wiggo". Désormais, ce sera tout pour la route et le Tour de France...
Pour honorer la victoire de Bradley Wiggins en 2012, Fred Perry lance une collection capsule de vêtements et accessoires en collaboration avec le célèbre coureur. Sportif, un des plus talentueux de Grande-Bretagne, Brad remporte -aussi- bravement une médaille d’or aux Jeux olympiques, la même année. Inspirés des années 1960, la collection s’articule autour de différentes propositions : shorts, vestes vintage, polos col zippé chaussures et sacs, qui s’accompagnent ici et là de détails symboliques du monde cycliste ; en témoigne les poches arrières sur les polos.Pincé de mode et de musique Bradley Wiggins a toujours été fan de Fred Perry. Héros dans son pays, les bandes-filets colorées du drapeau britannique, agrémentent les finitions des polos. Un vestiaire carrément bien "ajusté".Fabrice Gil
www.fredperry.com

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