En marge du suicide d’un détenu souffrant de troubles psychiatriques dans une prison préventive vaudoise, le conseiller d’Etat Leuba, le sifflet d’arbitre nostalgique toujours à la bouche, a décidé d’interdire les ceintures dans les établissements pénitentiaires vaudois de détention préventive.
On se demande bien comment le maton standard bedonnant va faire tenir son pantalon (sauf s’il a, lui, le droit de la porter) et comment le détenu tout aussi standard va faire pour éviter de se retrouver en slip. Ca c’est de la vista politique d’autant que les “intéressés” ont jusqu’au 1er mai pour adapter leur réglement interne et leurs réflexes pavloviens.
Rendez-vous compte, dix jours pour changer fondamentalement un comportement, ça nécessite au moins un tel délai pour un neurone glacé que l’on doit réanimer.
Par ailleurs, il y a peut-être autre chose que les ceintures à changer en plus, par exemple l’état d’esprit. Mais de ça le communiqué officiel ne parle pas, ni de ce que faisait un malade au BM.
S’agissant des condamnés (pas en détention préventive), ils peuvent donc règlementairement et sans autre continuer de se suicider joyeusement avec leur ceinture, en revanche, logique d’économies oblige sans doute.