Il y a quelques mois, Case départ avait salué avec bonheur la parution du premier tome de la série Blackstone, Les magiciens, initiée par le duo Chabbert/Corbeyran.
Plongé dans un univers fantastique et onirique qui trouverait son équivalent dans un conte de Jean Ray ou une nouvelle d’Edgar Poe, le lecteur était embarqué dans le Paris des années 1860, dans le sillage d’un trio d’escrocs à la petite semaine, Nelson Staightback, son amie Jenny Sullivan et Jean-Jacques Bonneteau.
Las de leur association hasardeuse, ils se séparent. Nelson et Jenny partent tenter leur chance à Londres. Là, ils mettent au point un numéro de magie très classique mais qui produit toujours son effet.
Il s’agit de faire monter un enfant dans une malle, de le faire disparaître puis réapparaître. Sauf que l’enfant en question, Oscar, 7 ans, va s’évanouir pour de bon.
A quoi sert la pierre noire?
Après le dramatique échec de ce numéro, la foule en colère s’apprête à lyncher le couple. Jenny est blessée, Nelson s’enfuit et prend un paquebot pour New-York, la ville qui sourit alors aux audacieux. Avant de partir, il a eu le temps de découvrir au fond de la malle « magique » une pierre noire. Comment est-elle arrivée là? Est-ce elle qui va le rendre désormais expert dans l’art de l’illusion? Pendant ce temps, Jenny croupit dans une prison et Jean-Jacques essaie de se refaire.
Ici à nouveau magie et illusion se mêlent à une histoire fantastique. »La magie engendre l’ambition. L’ambition engendre les ténèbres », résument les auteurs de cet album très réussi. Un scénario bien ficelé et des dessins très aboutis font de ce Blackstone version 2 un bon moment de lecture.
- Blackstone, tome 2, New York
- Dessins: Eric Chabbert
- Scénario: Corbeyran
- Editeur: Glénat, Collection Grafica
- Parution: mai 2013
- Prix: 13, 90 €