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[Critique] THE GREEN HORNET

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] THE GREEN HORNET

Titre original : The Green Hornet

Note:

★
★
★
½
☆

Origine : États-Unis
Réalisateur : Michel Gondry
Distribution : Seth Rogen, Jay Chou, Cameron Diaz, Tom Wilkinson, Christoph Waltz, Edward Furlong, Edward James Olmos…
Genre : Comédie/Action/Adaptation
Date de sortie : 12 janvier 2010

Le Pitch :
À la mort de son père, créateur et patron du grand journal le Daily Sentinel, Britt Reid hérite de tout un royaume et des responsabilités qui vont avec. Autrefois fêtard invétéré, le jeune homme prend alors conscience du côté superflu d’une vie passée à écluser. Alors que la ville est en proie au crime, Britt, aidé par le mécano de son père, le très agile Kato, décide de prendre les choses en main. Mais contrairement à son père, qui combattait les méchants avec sa plume, Britt décide d’opter pour la bonne vieille méthode du rentre-dedans en créant le personnage du Green Hornet. Un redresseur de tort agissant sous couvert d’une réputation de bad guy…

La Critique :
Au début, il y eut un show radio, puis une série télé, qui dévoila les talents d’un certain Bruce Lee. Aujourd’hui, c’est Michel Gondry, le réalisateur français le plus tendance aux States, qui s’intéresse au Frelon Vert. Après le désistement pour divergences artistiques de Stephen Chow (Shaolin Soccer), le réalisateur d’Eternal Sunshine of a Spotless Mind, certainement dans un soucis de s’essayer à un nouvel exercice, a en effet repris le flambeau de cette adaptation de l’un des canons de la culture populaire.
Dépoussiérage en règle donc pour le Frelon Vert, qui prend ici les traits de l’un des cadors de la nouvelle scène comique U.S., à savoir nommé Seth Rogen (40 ans toujours puceau, Supergrave, En Cloque Mode D’Emploi…). Ce dernier, également co-scénariste et co-producteur, insuffle au film le second degré et le delirium inhérent à la plupart de ses films. L’humour tiens donc évidemment une place primordiale dans le long-métrage qui annonce d’emblée un mélange des genres périlleux. L’autre composante essentielle étant bien sûr l’action. Sans jouer la carte de la surenchère, Gondry a formidablement réussi à injecter à son film la douce folie de ses précédentes réalisations (mais à sacrifié au passage la poésie de ces derniers). Du coup, le long métrage fourmille d’idées graphiques originales et forcement stimulantes (à condition d’aimer le style bien sûr), à l’image de la multiplication des images, procédé censé illustrer la puissance des coups ; qui, couplé avec les bruitages adéquats, fait mouche et peut tout à fait s’envisager comme un clin d’œil à un certain cinéma d’exploitation kung fu. Idem pour l’utilisation du split-screen (avec modération et ça c’est bien !).
Mais le plus important dans le domaine de la castagne était de trouver un interprète qui arriverait à se hisser à la hauteur du Petit Dragon, ou du moins à être crédible dans le même rôle. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la pop star chinoise Jay Chou remplit ce rôle à la perfection. Inconnu chez nous et assez confidentiel aux États-Unis, ce multi-talents est tout bonnement parfait et parvient non seulement à habiter magistralement l’action virtuose, mais se pose aussi comme le partenaire idéal de Seth Rogen dans la partie de ping-pong verbal à laquelle se livrent les deux acteurs.
Le reste du casting assure tout autant. Si Cameron Diaz est assez discrète et ne force pas trop, l’amateur sera heureux (ou attristé c’est selon, quand on voit à quoi l’acteur en est réduit), de retrouver Edward Furlong (Terminator 2, American History X…) et s’amusera de l’apparition éclair d’un James Franco en grande forme. Des seconds couteaux qui gravitent dans l’orbite du grand méchant Christoph Waltz, qui, après Inglourious Basterds s’imposait dans le cœur des producteurs comme le nouveau méchant idéal venu de la froide Europe.
Il serait donc légitime de considérer The Green Hornet comme un mélange assez homogène de Batman et des productions de Judd Apatow et c’est précisément ce qu’est le film. Alors que la plupart des grosses productions axées sur l’action, peinent à trouver un rythme entre deux explosions, le Frelon Vert explose au sens propre comme au figuré et fait fuser les répliques comme autant de piqûres assénées avec hargne et bonne humeur. Alors ok, tout ceci n’est pas très sérieux, le récit patine parfois (le film est trop long) et malgré toute la bonne volonté des forces en présence, le film s’avère plutôt balisé et pour le coup, vraiment prévisible.
Référentiel, spectaculaire et drôle, The Green Hornet trouve surtout sa valeur dans sa capacité à renouveler un genre usé jusqu’à la corde, en se concentrant sur le divertissement pur et dur.
Et quand on on voit ce que peut livrer Gondry quand il évolue dans un univers sujet à une explosion fantasmagorique, on est en droit de préférer ce film d’action au fort capital sympathie à son récent L’Écume des Jours.

@ Gilles Rolland

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Crédits photos : Sony Pictures Releasing France


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