Pour s’assurer d’avoir de meilleures politiques économiques, les défenseurs de l’économie de marché doivent répondre à certaines des questions les plus couramment posées. C’est justement ce que tente de faire Steve Forbes dans cette entrevue stimulante et dans son dernier livre, How Capitalism Will Save Us.
Par exemple, beaucoup de gens voient dans la Grande Dépression un échec du libre marché, alors qu’il s’agissait en fait d’un échec des politiques gouvernementales. On peut faire la même analyse à propos de la crise de 2008-2009, dont la principale cause, selon M. Forbes, est l’impression d’une trop grande quantité de monnaie par la Réserve fédérale. Il soutient également que le gouvernement a eu tort de chercher à relancer l’économie par des dépenses qui devront en fin de compte être payées par les contribuables : « Les politiciens vous enlèvent des ressources, ça passe dans l’usine à saucisses politiques, ça en ressort d’une façon très inefficace, et c’est ça qui est censé stimuler l’économie. Ce n’est pas le cas. »
Nous n’avons pas non plus besoin de milliers de pages de nouvelles règles pour nous protéger de la fraude qui, comme le souligne M. Forbes, est déjà illégale. « Si quelqu’un a vraiment l’intention de faire quelque chose de croche, ce ne sont pas des murs de papier qui vont être très efficaces pour l’en empêcher. Ce que [Sarbanes Oxley] a accompli, c’est de faire en sorte qu’il est très dispendieux pour les petites compagnies de devenir profitables et d’émettre des actions. » Le problème originel n’a pas été réglé, mais un nouveau problème a été créé, comme c’est souvent le cas avec la lourde réglementation imposée par les gouvernements.
En plus de cette discussion sur les crises récentes et plus anciennes, les spectateurs entendront l’opinion de M. Forbes sur les leaders politiques qui n’aiment pas la discipline qu’impose l’étalon-or; sur le fait que l’innovation, bien qu’elle entraîne des perturbations, est la principale source de prospérité; et sur l’aspect moral du capitalisme, parce qu’il nous encourage tous à être au service des autres.
Robert Scully en discute avec Steve Forbes