Revue de livre par Freemarket via
IÉDM
Steve Forbes est président et rédacteur en chef de Forbes
Media, qui publie le magazine Forbes. Il a été candidat à l’investiture
républicaine pour l’élection présidentielle américaine à deux reprises, en 1996
et en 2000. Il a défendu des réformes économiques d’inspiration libérales
telles que l’impôt à taux unique. Son dernier livre, How Capitalism
Will Save Us, a été publié en 2009.
Pour s’assurer d’avoir de meilleures politiques économiques,
les défenseurs de l’économie de marché doivent répondre à certaines des
questions les plus couramment posées. C’est justement ce que tente de faire
Steve Forbes dans cette entrevue stimulante et dans son dernier livre, How
Capitalism Will Save Us.
Par exemple, beaucoup de gens voient dans la Grande Dépression un échec du
libre marché, alors qu’il s’agissait en fait d’un échec des politiques
gouvernementales. On peut faire la même analyse à propos de la crise de
2008-2009, dont la principale cause, selon M. Forbes, est l’impression d’une
trop grande quantité de monnaie par la Réserve fédérale. Il soutient également
que le gouvernement a eu tort de chercher à relancer l’économie par des
dépenses qui devront en fin de compte être payées par les contribuables :
« Les politiciens vous enlèvent des ressources, ça passe dans l’usine à
saucisses politiques, ça en ressort d’une façon très inefficace, et c’est ça
qui est censé stimuler l’économie. Ce n’est pas le cas. »
Nous n’avons pas non plus besoin de milliers de pages de nouvelles règles pour
nous protéger de la fraude qui, comme le souligne M. Forbes, est déjà illégale.
« Si quelqu’un a vraiment l’intention de faire quelque chose de croche, ce
ne sont pas des murs de papier qui vont être très efficaces pour l’en empêcher.
Ce que [Sarbanes Oxley] a accompli, c’est de faire en sorte qu’il est très
dispendieux pour les petites compagnies de devenir profitables et d’émettre des
actions. » Le problème originel n’a pas été réglé, mais un nouveau
problème a été créé, comme c’est souvent le cas avec la lourde réglementation
imposée par les gouvernements.
En plus de cette discussion sur les crises récentes et plus anciennes, les
spectateurs entendront l’opinion de M. Forbes sur les leaders politiques qui
n’aiment pas la discipline qu’impose l’étalon-or; sur le fait que l’innovation,
bien qu’elle entraîne des perturbations, est la principale source de
prospérité; et sur l’aspect moral du capitalisme, parce qu’il nous encourage
tous à être au service des autres.
Robert Scully en discute avec Steve Forbes