La schizophrénie touche environ 1% de la population et ses principaux symptômes sont des hallucinations, la dépression et des altérations de la pensée et du comportement social. Dans trois quarts des cas, la schizophrénie devient chronique et nécessite un traitement. Ici, des chercheurs américains montrent que la surexpression d’un gène associé à la schizophrénie provoque les symptômes de la maladie, mais qu’en rétablissant son expression normale, les symptômes sont inversés. Ces nouvelles données, publiées dans la revue Neuron, apportent l’espoir d’un nouveau traitement.
Les auteurs suggèrent alors une relation de cause à effet entre des niveaux élevés de neuregulin-1 et la schizophrénie, du moins chez la souris, puisqu’une fois les niveaux revenus à la normale, les troubles du comportement disparaissent.
Le développement d’un nouveau traitement qui consisterait à bloquer les voies de signalisation du gène est donc envisageable, même si la schizophrénie est un trouble neurologique complexe, aux symptômes variés, aux causes multiples, encore inconnues mais partiellement génétiques. Même si des niveaux élevés de neuréguline-1 n’ont été identifiés que chez une minorité de patients… Neuréguline-1 est essentielle pour le développement du cœur ainsi que pour la formation de la myéline, qui protège les nerfs et fait partie de la centaine de gènes associés à la schizophrénie identifiés par des études d’association pan-génomique. Neuréguline-1 est également impliquée dans le cancer. En 2009, la même équipe avait déjà suggéré le rôle majeur de Neuréguline-1 dans la schizophrénie en supprimant sélectivement le gène vis-à-vis de son récepteur et en aboutissant à un modèle de souris schizophrène.
Source: Neuron 22 May 2013 doi:10.1016/j.neuron.2013.03.028Reversal of Behavioral Deficits and Synaptic Dysfunction in Mice Overexpressing Neuregulin 1 (Visuel NIH- Johns Hopkins University)