Qui de la France ou de l’Algérie règle les dépenses occasionnées par la longue hospitalisation du président Bouteflika ?
Le président de la République algérienne a été hospitalisé pendant un mois au Val de Grâce. Il est maintenant transféré aux Invalides. Nous devons nous féliciter de l’excellence de la médecine française ainsi reconnue par les dirigeants de nos anciennes colonies, en regrettant, pour eux, qu’ils soient obligés de quitter leur famille et leurs amis pour être soignés en France.
Insuffisance de leurs installations hospitalières actuelles ? Excès de précautions pour leur sécurité ? Ces interrogations peuvent rester sans réponse, car elles ne nous concernent pas.
En revanche, qui de la France ou de l’Algérie règle les dépenses occasionnées par cette longue hospitalisation ? Cette question avait déjà été posée par des parlementaires, mais les deux réponses ministérielles données à un mois d’intervalle sont contradictoires.
Première réponse : JO le : 04/07/2006 « hospitalisation en France du président algérien »
« …Concernant plus spécifiquement le Président de la république algérienne, les traditions françaises d’hospitalité nous amènent couramment à recevoir les chefs d’Etat démocratiquement élus dans le cadre de soins hospitaliers. Par ailleurs, les soins du Président Bouteflika ont été réglés par les autorités algériennes. »
Deuxième réponse : JO le : 22/08/2006 « Yasser Arafat, financement relatif à la prise en charge»
« Le président de l’Autorité palestinienne a été hospitalisé aux frais du ministère de la défense, comme le veut la tradition selon laquelle tout chef d’État étranger ou personnalité de rang équivalent qui en fait la demande peut être hospitalisé en France dans un hôpital militaire. Une ligne de crédit est prévue à cet effet dans le budget du ministère de la défense, qui permet à la France d’honorer sa tradition de « terre d’accueil », à laquelle elle est particulièrement attachée. ».
(NDLR) Nous ne savons pas si les dépenses occasionnées par les honneurs militaires rendus à son décès, ainsi que celles consacrées au transport de la dépouille, ont été également prises en charge par les contribuables français.
Nos représentants au parlement devraient demander au gouvernement de clarifier sa position. Si la dernière réponse est désormais la position du gouvernement français, soyons informés du coût du long séjour de M. Bouteflika. Ce n’est pas un secret d’Etat !
Gabriel Lévy, Association des contribuables de l’intercommunalité d’Aubagne
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