Cette étude de l’Université of Southern California montre que le stress n’a pas toujours pour conséquence des réactions excessives, comme un mode alimentaire déréglé, l’abus d’alcool ou autres comportements à risque mais peut aussi favoriser le retour à de vieilles saines habitudes. Quand on les a. Ces conclusions, publiées dans le Journal of Personality and Social Psychology suggèrent l’importance des bonnes habitudes au même titre qu’une bonne maîtrise de soi.
Plusieurs expériences, menées par Wendy Bois et David Neal de l’USC, démontrent que nous avons des stratégies à la fois de motivation et d’auto-contrôle, mais que nous devrions plutôt donner la priorité à la mise en place de bonnes habitudes. Car ces habitudes vont persister même lorsque nous sommes fatigués, stressés et que nous manquons d’énergie pour conserver notre maîtrise de soi, explique le Dr Wood, vice-doyen en sciences sociales à l’USC et éminent expert en matière de comportements « automatiques » du quotidien.
La recherche montre qu’alors que la plupart des efforts de prévention des maladies se concentrent sur la maîtrise de soi, la meilleure façon de prévenir la maladie pourrait être capable de savoir comment se laisser aller…à de bonnes habitudes. Tout le monde est stressé et mettre l’accent sur le seul self-control n’est pas forcément la meilleure façon d’atteindre des objectifs « de santé ».
· En suivant des étudiants sur un semestre, y compris pendant les examens, les auteurs constatent que lorsque les étudiants sont stressés et privés de sommeil, ils sont encore plus susceptibles de s’en tenir aux vieilles habitudes, comme s’ils n’avaient plus d’énergie pour tenter quelque chose de nouveau et adopter un nouveau comportement.
· Les étudiants qui prenaient des petits déjeuners malsains vont consommer encore plus de « malbouffe » pendant leurs examens et ceux qui avaient un régime alimentaire équilibré étaient également plus susceptibles de s’en tenir aux bonnes habitudes et de bien se nourrir en période d’examens.
· Les étudiants qui avaient l’habitude de lire le journal tous les jours au cours du semestre étaient plus susceptibles de poursuivre cette habitude pendant les examens et même si le temps leur manquait.
· Et idem pour la pratique d’une activité physique.
Les habitudes ne nécessitent pas beaucoup de volonté et de réflexion, expliquent les auteurs, donc l’idée est d’adopter des habitudes saines qui deviennent une routine quotidienne et sont reproduites, même en période de stress. Car les modes de vie sains sont tenaces et, en période de stress, certaines personnes vont plutôt se réfugier sur des routines bien établies.
Source: Journal of Personality and Social Psychology (à paraître) via Eurekalert (AAAS) Healthy habits die hard: In times of stress, people lean on established routines — even healthy ones (Visuel © nyul – Fotolia.com)
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