Une femme est tombée. Sa cheville a vrillé, pour ne point la briser elle s’est laissée aller, s’est abandonnée au sol, s’est laissée choir sur le trottoir. Elle avait mal, c’était visible, son visage grimaçait. Elle s’est assise, dans l’attente l’espoir de retrouver ses esprits et le contrôle de son corps.
Elle tremblait de douleur, et du choc aussi. Elle a regardait autour d’elle. Des gens dans l’attente de leur bus, qui sous le sien ont détourné leurs regard. Un homme marchait dans sa direction, une main allait se tendre, l’aider à se relever. "Ce sont des choses qui arrivent" dit-il. Il a passé son chemin. "Oui, et c’est à moi que cela arrive" lui ai-je répondu, car cette femme c’était moi, c’était moi blessée, moi qui me suis mise à quatre pattes, ignorant si je parviendrai à me redresser, moi qui suis allée dans la pharmacie la plus proche, luttant contre l’évanouissement, acheter de quoi me soigner, le strapping ça me connait.
Une femme est tombée puis s’est relevée sous des regards indifférents, vides, déshumanisés. Ce qu’elle y a vu lui a fait peur. Une femme est tombée, cette femme c’était moi, moi qui me suis relevée soignée, moi qui me répare préfère la colère à la peur, j’hurle j’hurle GENS, JE VOUS CONCHIE ! Oui, suis vulgaire, mais croyez moi, ça fait du bien !!!!
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