The Economist encourage M.Obama à réformer ses régimes
sociaux. Il propose des mesures qui dépassent mon entendement limité. Mais il
me semble qu’il sera difficile de réformer à un moment où les
finances des USA semblent s’améliorer miraculeusement.
En Europe, comme d’habitude, tout va mal. L’Espagne est dans
une mauvaise passe. Elle a pourtant réformé ferme et l’électorat se laisse
faire. Elle commence même à attirer les entreprises d’autres nations de l’UE. Mais
elle dépend de ses exportations dont deux tiers vont vers une euro-zone en pleine
dépression. The Economist voudrait plus de réformes. Mais cela va être
difficile à avaler. The Economist a enfin compris la ligne directrice de
M.Hollande : l’ambiguïté. (Il ne lui reste plus qu’à lire Hannah Arendt.)
En tout cas, le journal est inquiet pour la France qui « pourrait couler l’Europe ».
L’Europe, aurait, comme l'Espagne, besoin de réformes, mais « les gouvernements ont dépensé tellement de capital politique à
promouvoir l’austérité, qu’ils pourraient être trop affaiblis pour libéraliser
leurs économies ». « L’infortuné » M.Hollande a peut être
raison : « il serait erroné de
penser que l’euro peut survivre sans un plus important partage de risques ».
Mais l’opinion de la France ne pèse pas lourd, ces temps-ci.
L’économie anglaise irait apparemment un petit peu mieux. Ce
qui permettrait de réutiliser la planche à billets sans effet adverse.
La Birmanie s’ouvre brutalement au monde, après un
demi-siècle d’isolement. C’est un (des rares) succès pour la politique asiatique
de M.Obama. Le pays pourrait profiter d’une situation géostratégique
exceptionnelle (entre l’Inde et la Chine, notamment). Mais il est constitué d’une
multitude d’ethnies. Ce qui le rend extrêmement fragile. Cela explique peut-être
l’importance que l’armée a joué dans son gouvernement. Elle était nécessaire pour le conserver en une seule pièce. On se prépare à
négocier avec M.Assad. Car on a peur que les islamistes profitent de sa chute. Mais
l’armée de M.Assad ayant l’avantage, il n’a pas grand intérêt à lâcher quoi que
ce soit. Ce qui inciterait l’Angleterre et la France à donner des armes à ses
opposants. L’Amérique chercherait, elle, à gagner du temps. « Mais pour quoi ? »
Les grandes entreprises vont-elles payer plus d’impôts ?
On en parle beaucoup, les « entreprises
américaines ont amassé de l’ordre de 1900 md$ à l’étranger, protégés du
percepteur américain », mais il
y a peu de chances que cela se fasse. Les intérêts de pays comme la Grande
Bretagne, l’Irlande ou le Luxembourg s’y opposent. Yahoo achète 1,1md$ Tumblr,
qui gagne 13m$. Ce type d’acquisitions devrait se multiplier : « les géants du Web nagent dans l’argent ».
C’est aussi le cas dans d’autres secteurs. Et c’est pour cela que les fonds d’investissement
« activistes », se préparent à lancer l’assaut.
Il n’y a pas que les Chinois qui utilisent Internet pour l’espionnage
industriel. L’Inde, et bien d’autres, s’y mettent. Pour vendre des armes, il
faut proposer à l’acheteur des projets qui aident son économie. Curieusement,
ce serait une forme de subvention déguisée à certains secteurs du pays acheteur
que le dit pays paierait au prix fort. La pratique aurait son origine aux USA. « Ils avaient forcé l'Allemagne à acheter des armes américaines pour compenser le coût du stationnement de troupes en Europe ». Elle aurait de beaux jours devant elles. En effet, les industries de l’armement de l’UE et des USA ont besoin de
nouveaux marchés.
Il semble que l’on puisse corréler les mots que nous
employons avec les caractéristiques de notre comportement. Une bonne nouvelle
pour le marketing. Ces temps-ci la recherche découvre que l’être est un
écosystème. Dans cet épisode on apprend que certains virus peuvent constituer
une sorte de système immunitaire.