Magazine Amérique du nord
Q. Qu'avez-vous pensé de ce premier match dès le premier jour du tournoi ce dimanche ?
R. Ça a été un bon match pour moi. Mon adversaire a joué beaucoup de matches cette année. Il a joué beaucoup sur terre par comparaison à moi, ce qui lui a donné confiance. Ça pouvait être un match piège si je ne réussissais pas à maintenir un certain niveau de jeu, à être agressif, à tenir l'échange, mais pas trop long, parce que je pense que c'est ce qu'il espérait.
Je pense que j'ai bien joué sur mon service, sur le retour, je me suis bien déplacé également, donc je suis très content de ce que j'ai fait.
Q. Le jouer sur terre battue aurait pu être beaucoup plus difficile que ce que vous avez joué aujourd'hui. Vous devez être ravi de votre début sur terre ?
R. Oui, sur ces trois sets, j'ai à chaque fois réussi à prendre l'avantage. Quand on prend l'avantage sur un joueur comme cela, cela facilite les choses ; je me suis beaucoup concentré là-dessus.
Pour le reste, je me suis concentré pour jouer mon tennis, je me suis assuré de ne pas faire trop de fautes directes, de rester agressif. J'étais ravi de pouvoir jouer ce tennis-là contre un joueur qui joue très bien sur terre.
Q. En France, après le tirage beaucoup ont dit que pour Tsonga c'était un bon tirage de se trouver dans ton quart de tableau. Tu prends cela comme un manque de respect ? Tu t'en fiches ? Comment le prends-tu ?
R. Chacun a son avis. Il faut que je me concentre sur mon jeu. Pour finir, honnêtement, il y a déjà tellement de choses qui se sont écrites ou dites avant, pendant et après un tournoi que je ne peux pas tout prendre au sérieux. Il faut te concentrer sur ce que tu essaies de faire. Le reste après…
Il est clair que la presse sera plus positive pour toi si tu gagnes, si tu perds elle le sera moins. C'est comme ça que cela se passe et c'est normal.
Q. Te retrouver dans cette partie de tableau, comment prends-tu ça toi personnellement ?
R. Ça pourrait être plus difficile ou plus facile, je ne sais pas. En tout cas, je respecte toujours énormément Jo-Wilfried. Je suis un Français ici, en France de toute façon ce n'est jamais facile. On est encore loin, je ne veux pas trop y penser. Le débat pour savoir si la demi-finale sera de mon côté, honnêtement, ça ne me touche pas du tout. C'est la même chose pour Tsonga, je suis au deuxième tour et je suis content que mon premier tour se soit bien passé. Le reste, on verra après.
Q. Quel est votre avis sur l’ITPL ?
R. je pense que c'est intéressant, les joueurs ont plus de possibilités pour jouer à différentes périodes de l'année. C'est le joueur qui doit décider quand il veut jouer, combien de matches, quoi et comment. C'est sympa qu'il y ait une autre possibilité.
Forcément, l'Asie est très forte, j'essaie d'aider le marché un maximum. A l'époque, quand j'étais numéro 1 mondial, on a ouvert le stade à Shanghaï, on a joué là-bas souvent. C'est pour cela que je trouve que c'est une très bonne idée.
Après il y a encore quelques années, on verra après comment ça va se passer, mais j'espère que ce sera un succès pour eux.
Q. Comment jugez-vous votre forme physique par rapport aux premiers matchs sur terre cette saison à Madrid et aussi par rapport à Rome ? Sentez-vous que c'est beaucoup mieux, un petit peu mieux, comment jugez-vous votre évolution ?
R. Cela dépend si on parle endurance, explosivité, coordination, je ne sais pas. Chaque match que tu joues sur terre battue ne fait qu'aider dans le sens où tu as plus d'infos, tu sais davantage comment les balles vont arriver, mais après, cela n'a rien à voir avec Nishikori en altitude. Il faut chaque fois s'adapter à l'adversaire. Tipsarevic joue différemment de Nadal.
Après, cela n'a rien à voir aussi, il faut s'adapter toujours à l'adversaire.
Mais forcément, je me sens davantage dans la saison de terre battue, c'est plus clair maintenant sur la manière dont j'aimerais jouer, ce n'est pas « j'espère jouer comme ça » mais « je vais jouer comme ça ». C'est ça qui a changé dans les dernières deux ou trois semaines.
Johnny Utah