Se rêvant peut-être sous-ministre de la culture, Delanoë est allé faire le beau ce week-end à Cannes, aux côtés de Delon et Filippetti. Le petit monde socialiste s'est déchaîné contre Depardieu il y a quelques semaines au prétexte que, vexé de l'attitude de Ayrault et de la déraisonnable ponction fiscale infligée aux Français, Gégé est parti vers la Russie après un détour par la Belgique. Curieusement, ni Delanoë ni Filippetti ne semblent se souvenir que Delon a pris les devants il y a bien longtemps, en 1985, quand le mitterrandisme battait son plein. Il s'est installé en Suisse, tout à côté de la frontière française, à Chêne-Bougeries dans la banlieue de Genève. Il a même pris finalement la nationalité helvétique en sus de la française. Alors, pourquoi cette différence de traitement ? Delon est plus habile que Depardieu. C'est ça l'expérience. Il a su brosser dans le sens du poil les Tartuffes et Béotiens que le PS a donné à la France tandis que le rugueux Depardieu a dit leur fait aux socialistes et eu le malheur d'appeler à voter Sarkozy à la dernière élection présidentielle. Bien joué Alain ! Ce qui est dommage, c'est que Depardieu n'était pourtant pas loin, présentant à Cannes son film sur DSK, lui aussi dans les parages ! Ne manquait plus que Cahuzac. On a loupé une belle émotion de synthèse ...