Il y a quelques semaines, la droite du parti solférinien, par l'intermédiaire de 10 députés dont Bruno Le Roux, patron des députés PS, avec le soutien de Claude Bartolone, président de l’Assemblée, a écrit au ministre du travail pour lui demander d'autoriser les magasins de bricolage à ouvrir le dimanche.
Que lit-on dans cette lettre disponible sur le blog d'Olivier Faure ?
Les arguments du patronat et de la droite relayés par les médias officiels : l'indispensable adaptation au rythme de vie spécifique de la région parisienne, l'habitude des consommateurs du dimanche, le volontariat des salariés, les menaces sur l'emploi. Dans une interview, le député Faure veut légaliser des ouvertures dominicales illégales à l'instar du député Maillié en son temps ! [1]
Cette lettre dénonce également les incohérences et les inégalités de la législation relative au travail dominical. Mais plutôt que de demander l'abrogation de la loi Mallié, ces députés veulent davantage restreindre le repos dominical...
Il a suffi que des patrons s'agitent, quitte à instrumenter des salariés, pour que des députés du PS, et non des moindres, fléchissent et retournent leur veste.
Aussi, dans ce contexte, nous pourrions nous féliciter que Michel Sapin refuse de remettre en cause le repos dominical :
« Je ne souhaite pas que l'on grignote par petits morceaux le repos dominical qui est un élément important de la vie des travailleurs en France »
Or, le ministre du travail souhaite seulement laisser les choses en l'état ! En d'autres termes, il se satisfait de l'actuelle législation mise en œuvre par la droite qui permet la banalisation du travail dominical !
Sur cette question, la gôche du PS, qui se fait régulièrement humiliée depuis mai dernier, est étrangement silencieuse... Entre reniements et non-dits, le repos dominical est toujours menacé.
Note
[1] Spéciale dédicace à notre ami Partageux pour l'article