Monsieur Shigeta, chose rare à Shizuoka, cultivar aussi le riz (qui entrera dans la composition de genmai-cha).
Ces jolies possèdent le parfum sauvage et sucré des bons thés de montagne cultivés sans, ou avec peu, d'engrais. Ce parfum est ici très puissant et profond. Il ne s'agit pas du parfum douceâtre qui ressort de certains thés juste après l'ouverture du sachet mais qui disparaît quelques heures plus tard. Ce parfum est toujours bien présent même plusieurs semaine après ouverture du sachet.Très très appétissant.
Rien de bien original quant à la préparation. 4g, 70ml, 70°C, un peu plus d'une minute.
Et puis en bouche, la même présence, les même arômes. Pas d'astringence. Une douceur là encore naturelle. Pourtant, malgré sa densité, cette liqueur sais étancher la soif.
Il faut attendre une troisième infusion avec de l'eau bien chaude pour voir apparaître quelque chose de vaguement tannique et astringent, vraiment discret cependant.
En effet, la puissance des arômes, du parfum aussi, est le point commun avec le sencha de M. Tsukiji. Bien sûr, ce dernier, comparer à celui de Shigeta-san, possède plus de douceur, plus de profondeur encore avec des notes florales qui n'existent pas ici, et à l'inverse de l'astringence apparaîtra plus facilement. Mais dans les deux cas parfums et saveurs en bouche s'affirment avec force, sans avoir pour autant la moindre lourdeur.
Je ne dirais en aucun cas que l'un est meilleur que l'autre. Ils sont, avec le même cultivar, la même région de production, le même étuvage traditionnel, l'expression du travail, de la personnalité de deux producteurs de talents.