J'ai toujours eu une certaine affection pour ces vieux téléphones Northern Telecom que l'on retrouvait partout dans ma jeunesse. Évidemment, les meilleurs étaient ceux avec la roulette, bien plus amusants que ces boutons, mais je pense que ma ligne téléphonique ne transmet plus les impulsions, seulement les tonalités. Aussi, comme les appels que je fais de ce salon impliquent souvent des conversations robotisées du genre "appuyez sur le 2", un antique téléphone à roulette n'aurait pas été très utile. Enfin, l'avantage de ce modèle sur les téléphones sans fil ultramodernes - ou cette scrap que l'on vend à 10$ - c'est sa charmante sonnerie, franche et honnête (et ajustable!) qui rappelle les beaux jours de mon adolescence, que je passais parfois à ouvrir les appareils à la recherche de compréhension sur leur fonctionnement.
D'ailleurs, je n'ai pu résister longtemps à "ouvrir" ma nouvelle acquisition - bon, c'était d'abord pour le nettoyer de la poussière accumulée pendant ses mois/années au marché au puces à m'attendre - et je suis toujours admiratif de la charmante simplicité, l'élégance même, de l'appareil et de son fonctionnement. L'ensemble est un superbe exemple d'ingéniosité humaine à l'échelle humaine; la plupart des gens ayant un minimum de connaissances scientifiques peuvent démonter ce téléphone et en comprendre le fonctionnement. Essayez de faire ça avec un iPhone!
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Ne vous inquiétez pas, ceci n'est pas une chronique L'Esprit Vagabond devient un vieux grincheux nostalgique anti-progrès. Je vis dans la bonne époque, en ce qui me concerne, comme le démontre le merveilleux MacBook sur lequel je rédige ceci - et la tout aussi merveilleuse connexion internet qui me permet de publier ce texte dans les minutes qui suivront sa rédaction. Ce téléphone me rappelle toutefois (sans jeu de mot, haha) que parfois, les choses plus vieilles et moins in, sont mieux adaptées à certains de nos besoins.
Il y a donc deux commentaires politiques sous-jascent à cet achat (d'où ce billet de blogue, je vous ai bien eu).
Un. Ces vieux appareils n'étaient pas frappés par la maladie de l'obsolescence planifiée. Car contrairement à l'autre cochonnerie qu'il a remplacée, vieille de 3 ans, mon nouveau téléphone, âgé d'au moins 35 ans, fonctionne parfaitement et les voix y sont très claires. (Vous tenterez d'acheter et faire fonctionner un Blackberry en 2043 et on s'en reparlera).
Deux. Parfois, au lieu d'encourager la production de nouveaux biens et la consommation de ressources non renouvelables nécessaires à leur fabrication, mieux vaut regarder ce qui est déjà là, et qui peut parfaitement convenir à nos besoins.
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