La suite dans les
idées de France culture interviewait hier des universitaires qui ont étudié
le « benchmarking » dans l’administration. C’était dramatique.
Ces braves gens n’avaient pas compris que tout le monde
parle de benchmarking dans l’entreprise, depuis toujours. Car c’est l'idée
fondatrice des théories tayloriennes. (Eux s'étaient arrêtés à un employé de Xerox, qu’ils étaient fiers d’avoir interviewé.)
S’ils lisaient The Economist, ils sauraient aussi que cela
ne fonctionne pas. Que le reengineering des années 90, a été un bain de sang. Et
que, d’ailleurs, toutes ces choses en ing marchent tellement peu que l’on
appelle cela des « modes de management ». Ils auraient donc pu en
déduire, rapidement, qu’adapter ce qui rate pour l’entreprise à l’administration
a peu de chances d’être un succès.
Mais le plus dramatiques n’est pas là. Je comprends que l’entreprise
donne à nos universitaires des crises d’épilepsies. Mais pourquoi, alors, ne
contactent-ils pas leurs collègues spécialisés dans les sciences de l’organisation ? Pourquoi ne viennent-ils pas à Dauphine, par exemple ?