Ma mère, Émile Nelligan

Publié le 26 mai 2013 par Kenza

González Julio (1876-1942), Portrait de Roberta et Pilar (C) Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Bertrand


Quelquefois sur ma tête elle met ses mains pures, Blanches, ainsi que des frissons blancs de guipures.
Elle me baise au front, me parle tendrement, D'une voix au son d'or mélancoliquement.
Elle a les yeux couleur de ma vague chimère, Ô toute poésie, ô toute extase, ô Mère !
A l'autel de ses pieds je l'honore en pleurant, Je suis toujours petit pour elle, quoique grand.
Émile Nelligan (1879-1941)
Bonne fête à toutes les mamans douces et aimantes!