Jour dont le nom est tiré du mot Dieu.
C'est un jour décrété jour de repos légal dans l'empire romain par l'empereur Constantin Ier.
Le dimanche est aussi le jour du seigneur pour les plus pieux. Une journée où on devrait boire café sur café en lisant le journal après avoir fait une grasse matinée. Une journée afin de nous reposer et nous ressourçer.
Thomas d'Aquin s'appuiera sur le cinquième précepte du Décalogue pour définir la sanctification du dimanche : c'est le jour où l'esprit humain participe au repos de Dieu. À cela s'oppose la négligence spirituelle à l'égard du bien divin, c'est-à-dire la paresse spirituelle, un péché capital. Le repos dominical, qui interrompt la production, le commerce et la course au profit, est, pour les chrétiens, un signe de gratuité et de grâce.
Je ne crois pas en Dieu, mais je crois en la musique. Voici 10 morceaux nous jasant du jour dominical.
10. Sunday de Nick Drake (1970). Talent singulier qui est passé presqu'inaperçu durant sa courte carrière publique, son échec à attirer l'attention aura comme source une timidité maladive, une hypersensibilité et une incapacité à jouer en public. Il meurt d'une overdose d'antidépresseurs en novembre 1974 à l'âge de 26 ans. Plusieurs pensent suicide, ses amis pensent mauvais calcul de pillules. Pièce instru-mentale.
9. Sunday de Sonic Youth (1998). Harmony Korine à la direction du vidéo. Tiré du 10ème album du band de Thurston Moore, Kim Gordon, Lee Ranaldo & Steve Shelley, ce dimanche de frenchkiss et de ballet est tiré d'un album que le band voulait au départ complètement instrumental.
8. Lazy Sunday des Small Faces. La chanson inspirée du music hall est un gros succès de 1968. Guidé par ses deux leaders, Steve Marriott et Ronnie Lane, le band a été, avec les Who et les Kinks, l’emblème du mouvement musical et social londonien des Mods. Quand Marriott veut imposer Peter Frampton au reste du groupe, celui-ci refuse. Marriott fonde alors avec Frampton Humble Pie tandis que les Small Faces recrutent Ron Wood et Rod Stewart afin de former The Faces.
7. Sunday Morning Comes Down de Johnny Cash (1969). Kris Kristofferson a écrit se morceau alors qu'il était concierge pour Columbia Records. Diplômé universitaire d'Oxford et capitaine dans l'armée, Kristofferson avait refusé plusieurs bons emplois payants afin de réaliser son rêve de vivre de la musique. Ayant appris à piloter les hélicoptères dans l'armée, Kristofferson a livré le demo à son ami Johnny en atterissant chez lui à Nashville dans un moment de total audace...et d'invasion de la vie privée...
6. Sunny Sunday de Joni Mitchell (1994). Chanson la plus courte que Miss Mitchell n'a jamais composée. Chanson enigmatique à propos d'une femme (Une amie peintre à Mitchell qui jouait à ce jeu paraît-il) qui attend la fin du jour afin de pouvoir tirer au fusil sur un lampadaire et tenter d'atteindre l'ampoule. Le jour où elle réussira, elle promet de quitter la ville et son appartement.
5. Lazing on a Sunday Afternoon de Queen (1975). 1:07 du collage des restes des chansons Good Old Fashion Loverboy et Bicycle Race. Bien que Mercury chante qu'il n'est qu'un gars ordinaire de Londres, il n'était techniquement pas originaire de Londres.
4. Sunday Bloody Sunday de U2 (1983). I can't believe the news today.
3. Everyday Is Like Sunday (1988) de Morrissey. Tiré du premier album solo de Stephen Morrissey, la chanson est inspiré du roman On The Beach de Nevil Shute racontant l'histoire d'un groupe de jeunes attendant la dévastation nucléaire sur une plage de Melbourne en Australie. "Il y a quelque chose d'un peu déprimant à regarder une rue en bordure de mer habiutellement animée par la plage l'été soudainement déserte parce que l'automne s'est pointé." dira le troublé irlandais de cette chanson.
2. Sunday Papers (1979) de Joe Jackson. Joe a toujours eu maille à partir avec la presse britannique (new wave? me?). Ici il s'en prend à la presse de Fleet Market qu'il accuse de sensationalisme et d'indignation préprogrammée afin de vendre de la feuille de chou. Pas le premier à nous dire qu'il ne faut pas toujours croire ce qu'on lit.
1. Sunday Morning des Velvet Underground (1967). Lou Reed avait écrit ce morceau pour Nico mais à choisi de la chanter lui-même en l'imitant. C'est Andy Warhol qui avait suggéré à Reed qu'il écrive une chanson sur l'état dans lequel on se trouve quand une drogue vient de cesser de faire effet. John Cale a trouvé un celesta (une sorte de piano) en studio le jour de l'enregistrement et a improvisé sa partition le jour de l'enregistrement. Cage jouera aussi du violon sur le morceau. Dernier morceau à être inclus sur le premier album du band mais premier sur la galette. On voulait en faire un single, voilà pourquoi la pièce est si "7 à 77 ans" par rapport au reste de l'oeuvre du band.
Bon Dimanche!