Communiqué de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l'Homme (LADDH), Bureau d'Oran
Le Bureau d’Oran de la LADDH dénonce la répression qui s’est abattue sur les militants de la CNDDC (Comité National de Défense des Droits de Chômeurs) lors de leur passage à Ain El Beida pour y rencontrer les représentants des chômeurs de la ville dans le cadre de la préparation de la protestation qui devait se tenir le Samedi 25-05-2013.
Le recours à l’agression au couteau par le biais de Baltaguias de service ainsi que le recours aux voitures « civiles » pour créer un climat de peur envers les chômeurs leurs représentants et les militants des droits de l’homme qui étaient là pour les soutenir indique que les autorités comptent instrumentaliser ces pratiques criminelles pour créer un climat de terreur qui puisse paralyser les militants ou en radicaliser une partie en espérant les voir répondre par la violence.
Le régime Algérien ne vit et persiste que par la violence et c’est pourquoi il espère déplacer la protestation pacifique vers l’émeute.
Le Bureau d’Oran souligne que les autorités sont responsables de tout ce qui adviendra. Le recours à des subterfuges ne peut masquer la réalité répressive pensée et pratiquée.
Le Bureau d’Oran invite les militants du CNDDC ainsi que les militants de droits de l’homme à persévérer dans le militantisme pacifique mais résolu en dénonçant publiquement toutes les atteintes à la sécurité des personnes.
Le Bureau d’Oran est convaincu que la jeunesse Algérienne saura trouver en elle-même la capacité nécessaire pour dépasser ce type de pratiques et persister dans la voie du militantisme sincère.
P/Bureau d’Oran
Kaddour CHOUICHA
Communiqué du Réseau des Avocats pour la Défense des Droits de l'Homme (RADDH)
Le réseau des avocats pour la défense des droits de l’homme vient d’apprendre que des membres de la Coordination Nationale de la Défense des Droits des Chômeurs ont subit des violences et agressions d’une rare gravité et intimidations de différentes natures, par des individus qui ne peuvent être qu’à la solde de certains milieux qui voient en ces mouvements le début de la fin de leurs privilèges. Ces pratiques nous rappellent celles des Baltadjia et Chabiha en Egypte et en Syrie, suite aux soulèvements des peuples de ces deux pays contre leurs régimes.
Le réseau condamne avec force ce qui vient de se passer à Ain El Beidha et ses environs et tient pour responsable l’ensemble des autorités locales quant aux conséquences de ces événements.
P/le RADDH
Me Ahmine