Cela fait bien longtemps que nous n’avons plus vu de telles courbes (je ne parle pas des affiches ventant les maillots de bain, féminins, qui fleurissent sur les murs de nos villes en ce printemps froid et humide). Je parle des courbes de croissance des indices boursiers. De mémoire cela remonte à 1998-1999, quand rien n’arrêtait la progression des titres. Au contraire, moins les sociétés étaient profitables, plus on en voulait. Les courbes montaient, de plus en plus raides, on se demandait si un jour elles seraient verticales. Puis la bulle a éclaté et c’est tant mieux ainsi (c’est le propre des bulles…).
Je ne sais pas pour vous, mais autant j’aime la montagne, autant la situation me donne le vertige. Et quand on a le vertige, on ne réfléchit pas bien car on a d’autres soucis. Faut-il vendre? Faut-il acheter (si, si, certains commentaires boursiers disent ceci…). Faut-il jouer le ‘momentum’? Il est très difficile de rester calme et serein et ne pas s’imaginer se lever un matin et les titres ont perdu 10% (ce qui serait encore une performance acceptable pour TOUTE l’année 2013 si plus rien ne se passait).
Voilà bien le problème, on compare…alors comparons! Où en sont les rendements de dividendes? les PE? les résultats des entreprises? C’est dans des moments d’incertitude qu’il faut revenir à la base, se poser la question si tout cela a du sens. Une rapide analyse de mes titres montre qu’en fin de compte, tout ne semble pas si ridicule que cela: sur une vingtaine de titres en portefeuille, aucun, quelle que soit l’industrie, le secteur ne saute aux yeux comme un titre clairement surévalué (bien entendu, 20 analystes auront 20 opinions différentes). Tous ces titres rapportent au moins 2% de dividendes, sont des entreprises solides et établies et sauront surfer la vague si cela s’avère nécessaire.
Finalement, cela revient aussi à la tolérance au risque de chacun et à la nécessité de disposer des fonds. Si on peut continuer à dormir sereinement, alors attendons.