Pensée pour toutes les victimes de la seconde guerre mondiale
Guten Tag aux zotres
Je regarde sur le chaîne ZDF un reportage sur le printemps 1945. A l'écran, des soldats allemands faits prisonniers par l'armée US sourient à la caméra. Pour eux l'enfer est fini et ils y ont survécu. Un peu plus tard, même chose dans une colonne de civil(e)s évacué(e)s de Hambourg. Certains regards sont hagards, d'autres visiblement soulagés.
Et puis, quelques minutes plus tard, le reportage montre des images de la libération des camps nazis et c'est une autre histoire qui, soudainement, glace le sang et les sens et relativise considérablement la dimension tragique de la bataille de Berlin. Même si je sais très objectivement qu'il est absurde de hiérarchiser voire d'opposer les souffrances, je sens subjectivement qu'elles ne sont ni de même nature, ni de même ampleur. Dans le reportage, est cité quelqu'un dont j'ai oublié le nom qui a dit en substance qu'il était dans l'ordre des choses que la guerre fasse des morts mais que rien ne justifie et ne prépare à la vision des morts vivants dans les camps.
Sur l'ordre de l'armée de Patton un millier d'habitant(e)s de Weimar ont ordre de se rassembler (près de la gare si j'ai bien compris le commentaire allemand) et après une marche de 10 km où on voit certain(e)s d'entre eux saluer la caméra, pas vraiment (ou pas du tout ?) conscient(e)s de ce qui les attend, ils arrivent dans ce qui reste de Buchenwald, confronté(e)s à l'horreur absolue des camps.
Comment ces allemand(e)s "bien nourri(e)s et bien habillé(e)s" (ce qui semble être une circonstance aggravante de plus aux yeux stupéfaits des américains) pouvaient-ils/elles ne pas savoir ? Voilà une question qui, d'après ce que je sais de cette histoire là, n'a pas encore trouvé de réponse.