Mort de Michel Crozier, et critiques un peu simplistes sur son oeuvre, comme s’il s’était borné à critiquer la bureaucratie, alors que son travail a été aux antipodes de cela. J’ai découvert "le phénomène bureaucratique", "l’acteur et le système" au tournant des années 80. Sa découverte principale est celle des relations de pouvoir réelles, et de la marge de manœuvre que détiennent plus ou moins certains acteurs, et qui est leur vrai pouvoir. Il montrait ainsi que dans un système rigide, la liberté, l’autonomie existaient.
Les journaux expliquent qu’il n’a jamais eu de réalisation concrète, mais c’est le lot des intellectuels, qui pensent, mais ne sont pas taillés pour l’action. Il a ensuite épousé des thèses plus libérales, avant d’en être déçu, mais je l’avais perdu de vue, car il était plutôt dans l’essai que dans l’étude fouillée et impressionnante du "phénomène", livre qui a marqué des générations de managers.