Selon une nouvelle étude publiée dans le journal Arthritis and Rheumatism, l’administration de vitamine C ne baisserait pas les taux sanguins d’acide urique chez les patients atteints de goutte. Une nouvelle qui bouscule quelque peu des pratiques bien établies.
Pendant 8 semaines, ils ont été répartis en 2 groupes: le premier, déjà traité à l’allopurinol, recevait une dose quotidienne de 500 mg de vitamine C ou voyait la posologie de son traitement augmentée. Le second groupe, non encore traité, démarrait l’allopurinol ou la vitamine C (500 mg/j). Les auteurs ont analysé les taux sanguins de vitamine C, de créatinine et d’acide urique au début et au terme de l’étude.
Le verdict sème le doute: la dose de vitamine C ne réduit pas les taux d’acide urique de façon significative, quel que soit le cas de figure, alors que le traitement médicamenteux, lui, se révèle efficace, que ce soit en démarrage ou en modifiant la posologie. Ces résultats diffèrent de recherches antérieures ayant montré que la vitamine C pouvait réduire les taux d’acide urique chez des patients avec hyperuricémie, mais sans diagnostic de goutte.
Les auteurs concluent donc que, si la vitamine C joue peut être un rôle en prévention de la goutte, elle n’exerce aucun bénéfique à dosé modérée dans le traitement de la maladie. Il reste à confirmer si ce verdict est également valable avec des doses plus élevées de la vitamine.
Référence : Lisa K. Stamp et al., Arthritis & Rheumatism, 16 May 2013, 10.1002/art.37925
Source : Food in action, Nicolas Rousseau, diététicien-nutritionnistefier