Productrice chez Entre Chien et Loup, Diana Elbaum revient sur la présentation de The Congress en ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs et sur la présence de la société de production à Cannes.
Diana, comment s’en passé la première de The Congress?
Extrêmement bien, c’est toujours une très grand émotion de montrer un film et particulièrement celui-ci tellement il a pris du temps à être fait à cause la partie animation qui était importante. Mais c’était très bien, très émouvant, très classieux, comme on aime.
Mis à part The Congress, quels ont été les autres succès d’Entre Chien et Loup à Cannes?
On a une Cannes Junior l’année passée avec Le magasin des suicides de Patrice Leconte, on a eu Un homme qui crie qui était en compétition officielle qui a fini avec le Prix du Jury en 2006, Depuis qu’Otar est parti de Julie Bertuccelli et Altiplano à la Semaine de la Critique, le film de Lucas Belvaux La raison du plus faible. Si on retourne plus loin dans le catalogue, on retrouve également Lumumba de Raoul Peck, Made in USA qui était à la Quinzaine des Réalisateurs. J’en oublie certainement. On aime bien Cannes, c’est sûr mais il n’y a pas que ça, il y a aussi et Venise et Berlin.
Cette année, le cinéma belge est un peu moins présent, qu’en pensez-vous? Y a-t-il un ralentissement du secteur?
Je pense que les films que l’ont fait n’ont pas le rythme des festivals, ils ont leur propre rythme. Il faut donc laisser le temps au temps, on avait une très belle sélection l’année passée. Il ne faut pas oublier que nous sommes un pays de 11 millions d’habitants, nous ne sommes pas Hollywood. Je pense qu’il faut juste laisser les gens travailler à leur rythme et il n’y rien de moins bien parce qu’il y avait moins de films cette année ou de mieux dans les années où il y en a plus, c’est juste qu’il s’agit de rythmes qui n’ont aucun lien avec le calendrier réel. Je ne pense pas qu’il y ait une baisse de régime. D’un autre côté, il y a des films qui n’ont pas été sélectionnés en festival et qui fonctionnent très bien chez nous. Tous les films belges ne doivent pas non plus aller dans un festival. Je pense que les festivals sont un thermomètre de la bonne santé d’une cinématographie quelle qu’elle soit mais je pense qu’il faut tirer des conclusions sur plusieurs années, prendre du recul.
Durant le festival, avez-vous eu l’occasion de voir des films?
J’en ai vu 3, le mien déjà (rire). Mais nous avons été tellement occupés avec The Congress et avec les rendez-vous que je n’ai pas pu en voir plus. J’ai vu un très joli premier film indien à la Semaine de la Critique qui s’appelle The Lunchbox qui est une comédie romantique. Je suis Riteish Batra, le réalisateur, depuis ses courts métrages donc j’espère que ça va fonctionner pour lui. Ce n’est pas du Bollywood donc ça fait beaucoup de bien. J’ai également vu Only God Forgives a 8h du matin donc c’était un peu difficile à gérer. C’est un cinéma que je n’aime pas. Le crime gratuit de me plait pas. S’il y a de l’humour, un peu comme Tarantino, ça passe mais ici non.