…toujours fausse de l’objet même de mon désir?"
Cette magnifique phrase n’est pas de moi (si seulement !) mais de Gide bien évidemment.
En ce moment je ne peux qu’adhérer pleinement à cette réflexion.
Je ne le possède aucunement et c’est certainement l’un des ingrédients qui alimente mon désir.
Désir d’être avec lui, de le revoir, de lui faire plaisir, de le séduire, de me lover contre lui, de respirer son odeur, de caresser sa peau et de l’embrasser dans le cou…
Parfois je voudrais pouvoir immortaliser ces instants de bonheur simple passés en sa compagnie. Pour une fois aussi je m’efforce de profiter des moments présents sans trop chercher à anticiper le futur. Même proche…
Parfois aussi de ce désir découle une frustration. Lorsque je ne peux pas le toucher. Quand je voudrais lui prendre la main ou l’embrasser sur la bouche sans avoir à me soucier de notre entourage commun…
J’ai du mal avec le fait de garder cette drôle de relation "secrète" ou "privée",juste pour seuls. En un sens oui, elle ne concerne que nous évidemment… Je n’ai pas non plus envie d’afficher je ne sais quoi. C’est plutôt que j’aimerais pouvoir rester spontanée en toutes circonstances.
Je ne me plains pas non plus de tout cela. En fait aussi étrange qu’elle soit et à la limite du platonique, cette relation me fait du bien. Elle se déroule tout en douceur et paradoxalement n’est pas exempte de passion.
Bref tout va bien, que souhaiter de mieux ?