Kaïken - Jean-Christophe GRANGE

Par Wakinasimba

Albin Michel, 29 août 2012, 480 pages

Résumé de l'éditeur :

Olivier Passan de la Criminelle. Un solitaire fasciné par le Japon traditionnel, un samouraï des temps modernes, lancé dans la traque d'un insaisissable criminel, « l'Accoucheur », qui éventre les femmes au terme de leur grossesse pour brûler le foetus.


Ce flic tourmenté, complexe, cherche à comprendre les raisons du naufrage de son couple : Naoko, sa femme japonaise, a demandé le divorce mais ils se sont entendus pour une garde alternée de leurs deux enfants. Cette vie de famille chaotique est au centre de l'intrigue, qui joue des similitudes entre l'histoire personnelle de Passan et celle du serial killer que l'on est tenté de voir comme son double monstrueux.

Mais le suicide de l'Accoucheur ne résout rien et Passan devra aller jusqu'à Tokyo rechercher la clé de l'énigme...

Mon avis :

En ouvrant ce roman, je m'attendais à rencontrer un flic qui carbure aux anxiolitiques et se nourrit de riz blanc : un commissaire à la mode Grangé.

Et bien pas du tout. Le commissaire nouveau s'est rangé, a même une famille et des enfants. Bien sûr, il a connu un épisode dépressif, mais s'en est sorti (enfin, ça, c'est pour le boulot, hein...)

Il reste cependant fasciné par le mal qu'il traque sans relâche, utilisant des méthodes peu orthodoxes et se fichant de sa hiérarchie. Le rythme reste donc soutenu.

Et puis l'auteur n'oublie pas ce qui a fait son succès : il nous fait voyager. Cette fois-ci, direction le Japon et ses rites ancestraux, ses codes d'honneur et ses combats de samouraïs.

Et l'auteur nous parle du Japon moderne, pétri de rites et de règles, dont les habitants eux-mêmes peinent à s'extraire. Mais peut-on s'extraire de ce qui fait notre ADN ? Un Japon qui fascine cependant les occidentaux qui n'en comprendront jamais vraiment tous les codes.

J'ai aimé, une fois de plus, me laissé embarquer par l'histoire si bien contée - malgré les crimes sanglants. Et, comme à chaque fois, j'en redemande.

L'image que je retiendrai :

Celle du Kaïken, cadeau d'Olivier à sa femme qui n'en veut pas et le laisse dans sa table de chevet, arme fatale pourtant.