Les incinérateurs de déchets, les raffineries ou les data-centers sont des gros producteurs de chaleur, habituellement perdue pour tout le monde. Il existe bien des processus industriels qui exploitent ces calories, mais ils ne sont rentables que pour des températures élevées, approximativement 150°C. Une start-up créée en Suisse travaille sur la possibilité de produire de l’électricité quand la température récupérée est autour de 30°C, grâce à l’osmose. Cette technologie représente un nombre considérable d’opportunités de produire ça et là des kilowatts à bon prix.
L’osmose est un phénomène naturel qui se produit lorsque la concentration dans deux solutions séparées par une membrane diffère. Par exemple entre une eau salée et une eau douce. Un courant se crée vers la solution plus concentrée, ce qui tend à équilibrer les concentrations de chaque côté de la membrane. L’énergie mécanique de ce courant peut être convertie en énergie électrique par une turbine.
L’osmose pourrait exploiter la chaleur résiduelle des industries – photo Flir
L’idée est d’utiliser la chaleur disponible pour séparer à nouveau le fluide en deux solutions séparées, dont l’une est plus concentrée que l’autre. OsmoBlue a réalisé un prototype en intégrant les innovations récentes dans le domaine des matériaux et sa dirigeante, Elodie Dahan, affirme que 10 mégawatts de chaleur pourraient produire entre 100 et 600 kilowatts d’électricité, soit la consommation d’une centaine de maisons. Une unité pilote de 40 kW devrait être installée dans une entreprise suisse d’incinération de déchets en 2014.
Remonter à la source :