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Frankenstein (1931)

Publié le 24 mai 2013 par Olivier Walmacq

Frankenstein

Genre: horreur, épouvante
Année: 1931
Durée: 1h25

l'histoire: Henry Frankenstein, un jeune savant, veut créer artificiellement la vie. Il façonne un corps humain à partir de morceaux de cadavres. Mais au lieu de lui procurer un cerveau sain, son assistant, Fritz, lui fournit celui d'un assassin

La critique d'Alice In Oliver:

Inutile de le préciser, mais Frankenstein, réalisé par James Whale en 1931, est évidemment l'adaptation d'une pièce de théâtre et d'un roman de Mary Shelley. Cette première adaptation connaîtra un immense succès et sera suivi de nombreux épisodes: La Fiancée de Frankenstein, Le Fils de Frankenstein, Le Fantôme de Frankenstein, Frankenstein rencontre le loup-garou, La maison de Frankenstein, La Maison de Dracula et Deux Nigauds contre Frankenstein.
A cela, il faut ajouter plusieurs films de la société de production de la Hammer, notamment L'Empreinte de Frankenstein, sans compter un remake réalisé par Kenneth Brannagh en 1994.

C'est avec ce film que l'acteur, William Henry Pratt, alias Boris Karloff, deviendra célèbre, reprenant le rôle de la créature plusieurs fois. Avec ce film d'horreur, James Whale impose au cinéma une nouvelle créature de renom, un monstre finalement anonyme que beaucoup confondent avec le même Frankenstein, à savoir le créateur de cet être difforme et composé à partir à partir de plusieurs morceaux de cadavres. C'est d'ailleurs le sujet du film.
Attention, SPOILERS ! Henry Frankenstein est un jeune savant ambitieux.

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Avec l'aide d'Igor, son fidèle serviteur, il crée un être à partir de plusieurs morceaux de cadavres (je sais, je l'ai déjà précisé). Par erreur, Igor récupère le cerveau d'un homme psychologiquement perturbé. Le cerveau est transféré dans le corps de la créature.
Certaines personnes de l'entourage de Frankenstein avertissent le savant: ce monstre sera son plus grand malheur. En effet, quelques temps plus tard, le "monstre" s'échappe du laboratoire et ne tarde pas à semer la panique et la terreur dans une petite communauté.

Encore une fois, ce classique de l'épouvante doit beaucoup à sa figure principale, à savoir le monstre anonyme, magistralement interprété par Boris Karloff. L'acteur parvient à conférer une certaine humanité à cet être difforme, pourchassé par toute une communauté.
Les choses se compliquent sérieusement quand il tue par mégarde une fillette. C'est l'une des séquences les plus traumatisantes du film. Alors que le monstre semble s'éveiller à une certaine compassion à l'égard de la jeune fille, il s'amuse avec elle et la noie accidentellement dans un lac.

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Les habitants du village veulent sa tête. Frankenstein également. Le créateur doit tuer sa propre créature. Le film peut également s'appuyer sur la mise en scène solide de James Whale. L'ambiance du long-métrage est particulière et oscille entre l'épouvante, le film de mort vivant (en un sens, la créature de Frankenstein est bel et bien un mort vivant) et le drame humain.
Soucieux de l'aspect terrifiant de son monstre, James Whale fait appel aux services de Jack Pierce pour les maquillages et le costume de la créature.

Ce dernier travaille d'arrache-pied sur le design de la créature maudite. Il étudie même plusieurs bouquins de chirurgie. Il en déduit que si le monstre a subi une greffe du cerveau, il doit avoir un visage carré. C'est ainsi qu'il rajoute du coton pour déformer le visage de Karloff.
C'est aussi ce qui rend le jeu de Boris Karloff aussi troublant, l'acteur est à la fois touchant et terrifiant sous le costume imposant de la créature. Bien des acteurs reprendront le rôle de Karloff mais sans parvenir à retranscrire son interprétation (encore une fois) magistrale.
Bref, un authentique monument du cinéma !

Note: 18/20


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