Vous l’aurez donc compris, je n’ai pas du tout aimé ce premier tome qui reprend les épisodes #21 à #26 de la série Prophet. Il faut en effet tout d’abord savoir que la saga fut créée en 1993 par Rob Liefeld, pour être abandonnée après une vingtaine d’épisodes en 1996. C’est seulement en 2011 que la série fut ressuscitée par son créateur, tout en décidant de confier la destinée de son personnage à Brandon Scott Graham, auteur de « King City ». Le jeune auteur relance donc l’histoire du héros au sein d’un run totalement indépendant, mais en reprenant la numérotation originelle des épisodes.
Au début de ce tome, John Prophet, le héros, se réveille après des siècles passés en cryostase, sur une planète dévastée, parsemée de nombreux dangers. La trame de fond est immédiatement assez basique car le personnage en combinaison orange se contente de survivre tout en essayant de rallier un point bien précis, afin de connaître sa mission.
Outre le fait de se retrouver avec un héros dépourvu de personnalité et chargé d’une mission dont on ne connaît pas les tenants et aboutissants, c’est la narration qui m’a immédiatement dérangé. J’ai trouvé cette voix-off peu bavarde et omnisciente assez indigeste et j’ai même eu un problème avec certaines tournures de phrases. Puis il y a ce voyage parsemé d’action, mais finalement également très contemplatif qui invite à découvrir un monde extraterrestre étrange que l’auteur s’abstiendra d’expliquer. Personnellement, je n’ai pas été plus emballé que ça par cet univers de science-fiction peuplé d’étranges créatures et parsemé de concepts bizarres, surtout que l’auteur fait tout pour entretenir le plus de zones d’ombre possible, en espérant ainsi intriguer et déstabiliser le lecteur.
Si les trois premiers épisodes permettent de découvrir John Prophet, les trois aventures suivantes invitent à suivre trois aventures d’autres clones de John Prophet, réactivés un peu partout dans la galaxie. Si je n’ai pas du tout accroché à ces récits d’ambiance dépourvus de repères, je ne suis pas non plus fan du graphisme proposé par les différents dessinateurs (Simon Roy, Farel Dalrymple, Giannis Milonogiannis et Emma Rios) qui se suivent sans vraiment convaincre.
Voilà, je suis donc totalement passé à côté de cet album et ne lirai donc pas la suite… avis aux amateurs !