Voici comment Benoît Paire est devenu un Mousquetaire.
Avant de lui suggérer d’aller voir quelqu’un pour parler de tout ça, les entraîneurs successifs de Benoît Paire ont toujours dit qu’il avait un talent fou. Comme quelques centaines d’autres, Patrice Dominguez en avait même fait un diamant à l’état brut. Mais Paire avait pour lui d’avoir été viré par Hagelauer. Le genre de petite différence qui peut suffire à expliquer une victoire en Masters 1000 sur Del Potro.
Pour aller en demi-finale, encore fallait-il battre un Granollers fatigué la veille par Chardy. On peut aussi simplifier la phrase : il aurait fallu être un gros con pour perdre, un peu comme si c’était Janowicz en face et qu’il était Tsonga ou Gasquet. Il n’est ni l’un, ni l’autre, d’ailleurs il a toujours perdu contre eux, mais c’est lui la star maintenant. Avec son super revers à deux mains, ce toucher de balle hors du commun, ses coups de génie, bref toutes les conneries que Chamou a dites sur un Français qu’il découvre fin mai, après avoir changé de femme à défaut de coiffure.
Benoît baise
Mais Paire n’est plus un jeune qu’on découvre, c’est un joueur qui arrive à maturité. Il casse moins de raquettes et probablement plus de culs mais il n’hésite jamais à lâcher un set pour se prendre la tête avec l’arbitre. Qui de Brabant ou Monfort dira le premier que c’est bien, que le tennis est trop aseptisé et que McEnroe manque à tout le monde ? Voilà pourquoi on aime Nadal, Djokovic et Federer : quand ils pètent les plombs en finale de Grand Chelem. Attention quand même aux « mentalement je suis solide, je reste concentré », ça reste Rome et Del Potro quand même. Son entraîneur Lionel Zimbler, ce serait pas l’ancien de Santoro dont il est précisé 10ème mondial à côté de son nom ? Alors que tout le monde sait bien qu’il n’a jamais atteint le top 10, sinon il serait autre chose qu’un célèbre joueur de double.
Pendant ce temps-là, Gasquet réalise toujours le meilleur début de saison de sa carrière, mais ça se voit de moins en moins.
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