C’est fou comme il est difficile de faire des affaires en France !
J’anime un petit groupe d’entrepreneurs. Il se heurte à des quantités d’obstacles.
Tout d’abord, chacun est très compétent dans son domaine, mais n’est absolument
pas un vendeur. D’ailleurs, le vendeur efficace est une denrée inconnue en France.
Ce qui, au fond, n’est pas grave : les entreprises n’achètent pas aux gens
qu’elles ne connaissent pas. Quant à utiliser les médias, comme dans les livres de marketing, pour se faire connaître, c'est impossible :
la presse hait ceux qui ont quelque-chose à vendre. Eh puis. Il y a des jours
fériés, des vacances interminables, qui semblent s’échelonner toute l’année…
Cela nous pousserait à vouloir tout démolir. Ce qui serait
dommage, car, au fond, nous y tenons. Mes amis entrepreneurs ne sont-ils pas
les premiers à prendre d’interminables vacances ?, par exemple.
Je me demande s’il ne faut voir ici un coup de génie des
Anglo-Saxons. Ils nous ont convaincu que le monde était un marché, et que nous
devions être des commerçants. N’y parvenant pas, nous nous sommes mis à détruire
notre pays et sa culture, pour qu’elle devienne le no man’s land que
doit être une place de marché.
Devons-nous en revenir aux penseurs de l’économie sociale ?
Ils désiraient que l’homme profite des bénéfices de l’économie, sans s’avilir.