" Je suis revenu de la mort pour parler aux générations futures. Parce que je ne veux pas qu'on leur mente. Et qu'elles subissent ce que nous avons dû souffrir, comme un aboutissement logique.
J'ai choisi de ne plus éluder. De ne plus fuir. Quelle importance qu'un écrivain ne vive que pour son oeuvre? Aucune. C'est son oeuvre qui, elle, doit lui survivre"
Imprégné de la lecture de Camus jusqu'au "bouleversement" de sa vie, de l'adaptation à succès de La Peste au théâtre (quelque mille représentations à sion actif), en un mot, passionné, Francis Huster réalise l'exercice périlleux de relever l'écrivain de sa mort, se fondre en sa peau et nous parler en son nom... Il le fait bien. Avec conviction.. Affrontant de plein fouet le problème de l'Algérie, de la violence et du statut identitaire de l'enfant de Mondovi. Enchaînant les sentences avec éloquence.
Je vous en livre trois, avant de revenir sur le sujet et l'essai , début novembre, au cours de la semaine dédiée au centenaire de la naissance d'Albert Camus.
" L'assimilation n'a toujours été et ne sera jamais qu'un mensonge répété."
" Il n'y a pas d'opression bienveillante ni d'occupation qui ne soit mensongères."
" Je ne suis pas un écrivain engagé, mais dégagé de toute contrainte."
Rendez-vous pour la suite... début novembre, sur votre blog préféré.
Apolline Elter
Albert Camus, un combat pour la gloire, Francis Huster, roman, Ed Le Passeur, 28 mars 2013, 128 pp, 15,9 €