Cette exposition est consacrée au peintre Giotto di Bondone, dit Giotto (1267 -1337), peintre et architecte toscan ainsi qu’à ses assistants, les « compagni ».
En prélude à la Renaissance un courant novateur se crée dans l’Italie de la première moitié du XIVe siècle, période que les historiens d’art nomment le « Trecento ».
Ce courant novateur fut brusquement stoppé par la grande épidémie dite de la « peste noire » qui, à partir de 1348, ravagea l’Europe tuant près du tiers de la population.
Si l’inspiration des artistes italiens reste traditionnelle (des scènes de la Bible ou des vies de saints), ils innovent en voulant reproduire la nature et s’intéressent à la figure humaine. Parmi ces artistes se détachent le mosaïste Cavallini, le fresquiste Cimabue et le peintre Giotto. Ce dernier réalise à partir de 1290 un cycle consacré à la vie de Saint François dans son atelier d’Assise. Se détournant de l’influence byzantine, le peintre explore une nouvelle manière de représenter l’espace et introduit dans ses œuvres une représentation du réel tout à fait inédite Il met en scène l’action dans un cadre soigneusement construit, s’aidant notamment de l’usage de structures architecturales. Dans son œuvre il représente la nature et les gestes du quotidien. Ce nouveau style eut un succès fulgurant. Giotto fut inondé de commande et obligé de s’entourer d’assistants.
Il voyagea dans toute l’Italie notamment à Rome pour honorer des commandes du Pape.
A travers une trentaine d’oeuvres l’exposition rend hommage au génie novateur de Giotto, mais aborde aussi l’organisation de son atelier et le rôle de ses compagni (assistants) dont certains poursuivront son œuvre.
Les œuvres présentées sont une série de tableaux de Giotto et de ses disciples conservée dans les collections françaises, les trois oeuvres majeures du Louvre (La stigmatisation de saint François d’Assise, la monumentale croix peinte et La Crucifixion acquise en 1999), Saint Jean l’évangéliste et Saint Laurent du musée Jacquemart- André de Chaalis, restaurés pour l’occasion, ainsi que la petite Crucifixion du musée des beaux-arts de Strasbourg.
Des prêts exceptionnels venus de l’étranger viennent enrichir cette évocation - organisée suivant une double approche, chronologique et typologique - de la production de Giotto et de son atelier, mais aussi celle de plusieurs artistes de l’époque, profondément influencés par le maître.
Giotto e compagni jusqu’au 15 juillet 2013 – Salle de la Chapelle.