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Les toiles de David (3/3): 37 ans au Tibet

Publié le 23 mai 2013 par Levestiaire @levestiaire_net

Les épisodes précédents sont ici et là.

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C’est en 2000 qu’on commence à comprendre. Beckham doit une revanche aux tabloids, puisqu’il n’a ni sauté de pute dans un hôtel londonien, ni mangé les couilles de son entraîneur.

S’arrêter en poule est un bon compromis, surtout après une défaite 3-2 contre la Roumanie. Manque de bol ce n’est pas la bonne Roumanie, ce qui ne l’interdisait pas pour autant de défendre un peu sur l’égalisation roumaine à 2-2. David se remet donc en cause : fini les cheveux courts. En 2002, avant tout le monde, il choisit la crête péroxydée. Les Japonaises ne sauront jamais s’il est venu pour vendre un single ou jouer au foot. Sa volée 20m au-dessus à 0-0 en quart n’aide pas à trancher, sa perte de balle à 1-0 pour l’équipe dont il est capitaine non plus. Au bout de l’action ça fera 1-1, au bout du match 1-2.

Beck dans l’eau

Il retournera bien au Japon, mais plutôt à Ginza ou Nihonbashi. Heureusement, l’Euro 2004 arrive à point nommé pour fêter dignement ses 29 ans, cette fois avec la marque de la chaussure de Sir Alex sur la gueule et un autographe des Galactiques Ballons d’or dans la poche. France-Angleterre sera son match. Une passe décisive sur coup franc, un penalty manqué, un regard envieux quand Zidane marque le sien : c’est son match. Les supporters anglais attendront pourtant son tir au but cinq mètres au-dessus contre le Portugal en quarts pour lui en tenir un peu rigueur. Heureusement David est digne : « I don’t think we’ve done as much conditioning work at Real Madrid as we used to do at Manchester United [whom he left in 2003]. I didn’t feel as fit in the second half of the season as I did in the first half. Maybe that’s the way the Spanish game is. » Ce qui veut globalement dire que tout est de sa faute enfin surtout celle du Real.

Ferme ton Beck

Mais Beckham n’est pas homme à se laisser abattre. En 2006, la trentaine tout juste dépassée, il remet le couvert au Mondial allemand. Margotton trouverait certainement qu’il ne fait pas son âge et qu’il a l’avenir devant lui s’il ne trouvait pas Coupet si beau gosse. David l’est aussi : en huitièmes de finale, il qualifie l’Angleterre. Ce n’est que l’Equateur, ce n’est que 1-0, ce n’est qu’un coup franc, mais c’est un huitième. Doit-on parler d’apogée ? Sans le savoir, il n’est qu’à trois jours de pleurer sur un banc de touche, la cheville broyée. Il n’y a pas de quoi : le Portugal élimine l’Angleterre aux tirs au but mais cette fois il n’en a pas tiré, donc pas manqué. Il ne soulève pas la Coupe du Monde mais il organise quand même une conférence de presse le 24 juillet pour dire au monde qu’il rend le brassard en sélection. Le moment est d’importance, mais les journalistes viennent quand même. Voilà qui nous conduit à 2008, sa plus belle campagne en sélection. Il n’y vient qu’une fois de temps en temps et l’Angleterre ne va pas à l’Euro.

Le coup parfait pour se rendre indispensable pour le Mondial 2010, à un tendon d’Achille prêt, qui se rompt à trois mois du premier match. Il en pleurera bien entendu, Capello aussi mais de joie. Ca on vous l’a déjà raconté.

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