Afin de faire la promotion de son film, Metallica a dépêché sur la Croisette son VRP champion, à savoir le batteur Lars Ulrich. Interrogé au sujet de Metallica Through the Never, de Nimrod Antal, qui reviendra sur les trois concerts donnés par le groupe à Vancouver en août 2012, le tout en IMAX 3D, Ulrich s’est bien sûr montré dithyrambique Avec sa modestie légendaire, il est même allé jusqu’à annoncer un truc complètement inédit, qui devrait nous en mettre plein la vue et les oreilles.
À On Rembobine, Metallica on adore, donc on ne demande qu’à croire ce bon vieux Lars. Surtout qu’ici, le film en question ne se contentera pas de mettre en scène des lives de la formation, mais fera aussi la part belle à la fiction, via l’histoire d’un fan chargé d’une mission spéciale en plein cœur des shows (???). C’est donc pour cela que nous retrouverons l’acteur Dane DeHann (vu dans Chronicle et plus récemment dans The Place Beyond The Pines) au centre d’un chaos urbain, rythmé dans la bande-annonce, par les furieux accords du tube interplanétaire, Master of Puppets.
Le festival de Cannes a également reçu un invité de marque en la personne du grand Robert Redford, venu accompagner le réalisateur J.C. Chandor (qui signe ici son deuxième film après l’excellent Margin Call), pour présenter All is Lost, où la tragique histoire d’un marin confronté à un terrible naufrage. Absolument seul à l’écran, en pleine mer, Robert Redford a fait sensation sur la Croisette, même si -et c’est dommage-, All is Lost a du se contenter d’une sélection hors-compétition. En salle le 11 décembre 2013 et franchement, on a hâte.
Robert Redord en plein photocall
Niveau compétition officielle, le Festival de Cannes a reçu le turbulent génie du cinéma indépendant, Nicolas Winding Refn. Venu sans Ryan Gosling (retenu pour une sombre affaire d’assurances alors qu’il tourne aux Etats-Unis son premier film en tant que réalisateur), Refn a présenté Only God Forgives, deux ans après le succès critique et public de Drive. Un film que nous avons vu (critique ICI) et qui n’a pas fait l’unanimité, comme en témoignent les huées à la fin de la projection (une réaction complètement à la ramasse, quoi qu’on pense du film).
Kristin Scott-Thomas attend l’addition dans Only God Forgives.
C’est aussi hier que le festival accueillait l’équipe de GrisGris, dont le réalisateur Mahamat-Saleh Haroun et son comédien principal Souleymane Démé. Un acteur pour la première fois au cinéma, danseur incroyable, pour un film qui replace la question de la marginalité due au handicap au cœur de la problématique cannoise.
La journée du jeudi 23 a vu la projection du très attendu Nebraska, de l’excellent Alexander Payne (The Descendants), avec un Bruce Dern en grande forme durant la conférence de presse. Un film en noir et blanc, tourné comme son nom l’indique dans l’état du Nebraska (où a grandi Alexander Payne), qui suit un homme âgé et son fils en route pour réclamer le million de dollars que le premier a gagné à la loterie. Habitué des road movies et remarquable observateur de l’âme humaine, Payne devient alors un sérieux concurrent dans la course à la Palme, pour un long-métrage aux allures de périple tragi-comique plein de souffle et d’émotion.
Nebraska, d’Alexander Payne
À noter aussi le retour à Cannes (mais la première fois en compétition), d’Abdellatif Kechiche, avec La Vie d’Adèle, inspiré par le roman graphique Le Bleu est une couleur chaude (de Julie Maroh), avec entre autres Léa Seydoux…
À suivre…
@ Gilles Rolland