Le Nucleaire contre tous ??( 40 ) : L'évaluation du prix d' une transition énergétique (2)

Publié le 23 mai 2013 par 000111aaa

Mes lecteurs ont été abandonnés hier sur une interrogationrelative à la maturité des solutions techniques des énergies renouvelables…Hélas ! «  L’œil était dans la tombe et regardaitCAIN !.. »Ma conscience est venue me tourmenter cette nuit   pour continuer   à vous parler de gros sous et du prix de revient réel de tous   ces nouveaux projets ……D’autant que, à l’émission«  C’EST DANS L’AIR » il y a 3 jours , Laurence Tubiana , présidente (et fondatrice) de l’IDDRI (Institut du développement durable et des relations internationales) a magistralement répondu à la question deYVES CALVI : «  Mais pourquoi les paysrentrent ils à reculons dans les remèdes à apporter aux risques de changement climatique…. ? » … « Parce quenous nous regardons TOUS en chiens de faïence ! PARCE QUE personne ne se risque ECONOMIQUEMENT à être le premierà admettre de rentrer dans l’ERE DE LA DECROISSANCE vue lesincertitudes techniqueset les budgets à investir ….. »

Je vais donc rajouter encore quelquesréflexions cyniques sur le sujet « GROS SOUS »….. Si les Allemands ont choisi de lancer si fort leur éolienc’est en réalité pourpromouvoir 20 gigawatts de capacité fossile et pouvoir décommissionner les 23 gigawatts de production nucléaire actuellement en service.   Mais ne vous y trompez pas   , les jours sans vent ils vont compenser avec des centrales à charbon , à fioul ou a gaz russe . Quant aux Danois, alors eux , ils ont trouvé une solution géniale. !Quand le vent souffle, comme le pays est trop petit pour absorber sa propre production éolienne, il l'exporte vers les pays avec lesquels il est interconnecté, c'est-à-dire l'Allemagne et la Norvège. Et comme il faut sauvegarder l'équilibre du réseau électrique,le Danemark est prêt à la vendre à n'importe quel prix. Et si elle se trouve en situation de l’acheter … à quel prix la Norvège est disposée à la payer ? À un prix qui reflète le coût de production marginal du courant électrique d'un barrage, soit le coût des trois minutes de travail nécessaires aux ouvriers norvégiens pour ouvrir et fermer la « vanne…Les Danois ont donc subventionné une industrie qui vend à l'exportation à un coût marginal quasiment nul. En revanche, lorsque le vent ne souffle pas et qu'ils ont besoin d'électricité, ils en achètent aux norvégiens, qui eux leur fon t payer le prix fort puisqu'il s'agit d'électricité de pointe !

».. Et il ne s’agira même pas pour eux de payer pour«  remonter » le niveau de l’ eau par pompage !

«  QU’EST CE QUE C’EST ENCORE QUE CA ???? » m’interrogeaient mes franco- américains   de  PRINCETON ???? Allez !JE VAIS DEVOIR VOUS PARLER UN PEU DES STEPS …. Car l’énergie potentielle ça reste encore un peu de la Physique  ( n’ en déplaise àJJM)!!!!

Les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP), ou « pumped storage power plants » (PSP) en anglais, sont un type un peu particulier d’installations hydroélectriques. Composées de deux bassins situés à des altitudes différentes, elles permettent de stocker de l’énergie en pompant l’eau du bassin inférieur vers le bassin supérieur lorsque la demande électrique est faible (et le prix de l’électricité peu élevé). Pour comprendre regardez ma photo !

«  Mais ( me dites-vous) pourquoi ne pas créer alors des STEPS à chaque barrage ? »…C EST SIMPLE !Parce que les STEP sont des aménagements de grande ampleur qui requièrent des investissements importants. Elles doivent être implantées dans des zones offrant des différences de relief significatives entre les deux bassins. La densité énergétique (énergie par unité de volume) de ces systèmes est relativement faible : 1 m3 d’eau à une altitude de 100 m a une énergie potentielle de 0,272 kWh. Les STEP doivent donc utiliser de très importants volumes d’eau pour produire une quantité significative d’énergie.

Et en définitive, raconteJ.M JANCOVICI « ,Voilà pourquoi les Danois ont finalement mis fin aux subventions à l'éolien, qui profitaient en réalité au producteur d'électricité hydraulique norvégien. Les Norvégiens, eux, sont ravis et tout à fait favorables à l'électricité d'origine éolienne, comme, du reste, les vendeurs de gaz ! «

VOILA AUSSI POURQUOI LE NUMERO DE » CLEFS CEA « QUI VIENT DE SORTIR , « LES ENERGIES BAS CARBONE «    NE DIT PAS  UN SEUL MOT DE L’ EOLIEN !!!

A SUIVRE