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Le fabricant de voitures Toyota était de passage à l'Institut de recherche sur l'hydrogène de l'Université du Québec à Trois-Rivières, hier, dans le cadre d'une tournée québécoise visant à évaluer les besoins du marché en matière de véhicules à l'hydrogène. Katsuhiko Hirose, directeur des projets et spécialiste des piles à combustible, est venu réitérer que Toyota s'amènera sur le marché dès 2015 avec des voitures à l'hydrogène. Toyota a donné plusieurs contrats de recherche à l'IRH, au cours des dernières années, afin de développer une pile à combustible pour ses véhicules et entrevoit de nouvelles collaborations avec les chercheurs de l'Université du Québec à Trois-Rivières et le directeur de l'IRH, Richard Chahine, dans l'avenir. «Nous avons commencé notre collaboration sur des questions de nouvelles méthodes de stockage de l'hydrogène grâce à la technique de l'«adsoption». Nous cherchions une bonne manière de stocker l'hydrogène dans les voitures. Mais les matériaux sont très dispendieux et lourds et il faut une source de chaleur pour en faire sortir l'hydrogène. À l'UQTR, ils travaillent aussi sur une façon de faire sortir l'hydrogène à toutes les températures», explique-t-il. «Nous avons une bonne collaboration. Toutefois, il y a encore du travail à faire sur la question des matériaux», dit-il. Toyota entend malgré tout sortir ses premiers véhicules à l'hydrogène dès 2015. «Nous avons opté pour le réservoir à haute pression en attendant», explique le représentant de Toyota. «Nous avons fait plusieurs tests de collision et c'est la partie la plus résistante de la voiture», promet-il. Actuellement, Toyota n'a pas d'autres projets en marche avec l'UQTR bien que les deux entités demeurent en communication constante. «J'espère que nous allons continuer la recherche», nuance M. Hirose. Nous sommes actuellement très occupés avec l'échéance de 2015. Peut-être dans quelques années», prévoit-il, puisque l'amélioration est toujours souhaitable. La voiture à l'hydrogène devra arriver en même temps que des infrastructures nécessaires pour son ravitaillement, prévient-il. Actuellement, la Californie, certains pays d'Europe et le Japon sont les plus avancés à ce chapitre. Mais pour la voir arriver sur le marché québécois, il faudra une infrastructure de ravitaillement, signale-t-il. Qui paiera pour cette infrastructure? «C'est la question», signale le représentant de Toyota. En Californie, l'État a payé pour une quarantaine de stations, illustre-t-il. «Il est possible, aussi, de prélever de l'argent provenant de l'utilisation de la gazoline», suggère-t-il. La voiture à l'hydrogène est silencieuse puisqu'elle est électrique. «Au lieu d'avoir une batterie au lithium qui est trop pesante et ne mène pas loin, ils l'enlèvent et mettent une pile à combustible», explique le professeur Chahine. «C'est une voiture complètement électrique. La pile àcombustible est une batterie chimique qui utilise l'hydrogène», dit-il. «C'est très silencieux et très puissant», ajoute M. Hirose. «Vous pouvez la charger en trois minutes», dit-il, très enthousiasmé par la liberté que pourra procurer l'hydrogène dans le transport.
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