Genre: comédie
Année: 1970
Durée: 1h25
l'histoire: Cinq rugbymen, spoliés par leur entraîneur-déserteur, Auguste Kouglof, retrouvent sa trace à Brizouille, un petit village. Désormais connu sous le nom de Colombani, Kouglof tente de briguer les mandats électoraux en usant de pratiques mafieuses. Mais c’est compter sur la détermination des Charlots
La critique d'Alice In Oliver:
Ce n'est pas la première fois que nous abordons un film de Philippe Clair sur ce blog, un réalisateur responsable de nombreuses comédies "pouet pouet" à la française. Au hasard, nous citerons évidemment Le Führer en folie, Rodriguez au pays des merguez, ainsi que quelques films avec Aldo Maccione, entre autres, Tais-toi quand tu parles et Plus beau que moi tu meurs.
Les Charlots viennent donc s'ajouter à la filmographie du cinéaste avec La Grande Java, sorti en 1970.
Pour l'anecdote, le scénariste du film, Michel Ardan, a décidé de recruter la troupe comique car ses enfants ont rigolé devant une émission de variété à laquelle participaient les Charlots. C'est aussi durant le tournage de La Grande Java que les Charlots font la connaissance de Claude Zidi, responsable de la photographie du film.
C'est une rencontre importante puisque le quatuor comique acceptera de tourner avec lui Les Bidasses en Folie, refusant la proposition de Philippe Clair pour jouer dans son prochain film, La Grande Mafia.
Au niveau de la distribution, La Grande Java réunit Gérard Rinaldi, Gérard Filipelli, Jean-Guy Fechner, Jean Sarrus, Francis Blanche et Luis Rego. Quant au scénario, il fait évidemment partie de abonnés absents et n'est qu'un prétexte à toute une série de gags sans queue ni tête.
Attention, SPOILERS ! Cinq internationaux de rugby sont abandonnés par leur entraîneur, Kouglof (Francis Blanche). Nos cinq huluberlus le retrouvent dans un petit village sous le nom de Colombani.
Ce dernier tente de briguer les mandats électoraux en usant de pratiques mafieuses, mais les Charlots ne l'entendent pas ainsi. Le film enchaîne les gags à un rythme effréné. Clairement, La Grande Java ne manque pas d'imagination, si bien que l'on ne s'ennuie véritablement jamais.
D'ailleurs, le réalisateur, Philippe Clair, effectue une courte apparition, dans le rôle d'un prêtre. C'est un sketch qu'il reprendra plusieurs fois dans d'autres comédies peu recommandables.
Quant aux Charlots, ils se révèlent particulièrement en forme pour l'occasion. Mention spéciale aux vingt dernières minutes du film, et donc à la fameuse partie de rugby. Visiblement, Philippe Clair est un amateur de sport puisqu'il sera question cette fois-ci de football dans Le Führer en Folie. Mais le cinéaste a une vision particulière du ballon ovale.
La partie de rugby tournera au grand n'importe nawak, les Charlots effectuant des bonds de plusieurs mètres et les pirouettes les plus insensées. Vous l'avez donc compris: La Grande Java s'appuie sur un esprit franchouillard et bon enfant.
Vive le bon vin, le saucisson et le mauvais goût, Francis Blanche se permettant même une imitation navrante du Führer ! En un sens, c'est presque du grand art.
Note: 04/20 (et c'est encore trop sympa !)
Note nanardeuse: 16/20