1- Vent rouge
Editions Le pré aux clercsCollection Pandore331 pages16 euros
Résumé :
Le roi-dragon exerce sa tyrannie sur le Japon. Un jour, Ichirô, apprend que le souverain a tué ses parents. Assoiffé de vengeance, le jeune samouraï errant va alors vouloir réaliser l'impossible, défier le shogun sorcier.Hatanaka, son père adoptif et samouraï d'élite, va tenter de l'en dissuader. Mais devant sa détermination, il va le préparer à l'impossible. Ichirô part pour une longue quête, au cours de laquelle il retrouvera ses quatre frères et soeurs. Il devra les accepter dans leurs différences, réunir leurs forces et leurs caractères... et se découvrir à son tour.Auteur phare en thriller et littérature jeunesse, Jean-Luc Bizien puise à la source des deux genres pour livrer un récit à couper le souffle, tranchant comme une lame de katana.
L'avis de Dup :
Jean-Luc Bizien est mon auteur caméléon préféré. Il touche à tous les genres littéraires, et à chaque fois c'est une agréable surprise. Il m'a fait frissoner avec son thriller La chambre mortuaire, il m'a fait stresser et exploser de rire avec Mastication ( I can't get know ), il m'a ému aux larmes avec un bijou, Marie Joly, il m'a divertie avec Justin Case très récemment et là il m'a complètement dépaysée, envoûtée avec son Katana !
Il nous entraîne derrière son jeune personnage, Ichirô, dans un Japon imaginaire. Parce que oui, un roi-dragon avec des vraies écailles qui vole dans le ciel et terrorise son peuple, on est bien dans l'imaginaire. Maintenant si on enlève l'aspect fabuleux, au sens premier du terme, de cet affreux tyran, on est bel et bien plongé dans le moyen-âge japonais. Les noms, les coutumes, les croyances, tout nous y propulse. Ichirô, orphelin depuis sa naissance, est éduqué par le légendaire samouraï Hatanaka selon les principes du bushido qui régissent le code des samouraïs. Mais en plus d'une éducation, il lui apprend à se battre. Du haut de ses quinze ans, il manie de mieux en mieux son katana et va enfin réussir à battre son maître. Celui-ci devra tenir sa promesse : lui révéler ses origines.
Le drame qui lui a ravi ses parents digéré, commence alors pour Ichirô la seule quête qu'il lui reste pour laver son honneur : la vengeance. Et le lecteur de courir sur les talons de cet adolescent, avancer, fuir, combattre, le tout dans une zénitude toute japonaise. Oui, une lecture dépaysante, c'est vraiment le sentiment dominant. Malgré les nombreux combats sanglants, ben oui, ce sont des katanas qu'ils manient, c'est pire que des épées, chaque coup est pesé, justifié, parfois même excusé d'avance. Une philosophie et une ambiance "à part" que j'ai adorées.Le chemin d'Ichirô va le faire rencontrer d'autres jeunes qui vont se rallier à sa cause. Ichirô dirait " même un ninja ! "... et c'est ainsi que j'ai appris que les ninjas étaient de vils espions ! Guerriers soit, mais espions, beurk :)) S'ils maîtrisent l'art du combat, ils sont méprisés par les samouraïs car ils ne respectent pas les codes de l'honneur. Ils se cachent, attaquent en traître et surtout utilisent tout et n'importe quoi comme arme ! Et bien, n'en déplaise à Maître Hatanaka, ils sont diablement plus efficaces !Bref, je me suis régalée... presque jusqu'à la fin ! Parce que cette fin là m'a donné envie de hurler. On fait comment nous maintenant monsieur Bizien ? On a une révélation énorme qui apporte son quota de points d'interrogations ET d'exclamations, et l'auteur nous laisse en tête à tête avec le point final !!! Rhaaaa !