Il est tellement fort Sarko, qu’il vient de réinventer malgré lui le rôle de président-potiche. Sarko assis, Sarko debout, et surtout Sarko boucle-là… Vive les Martiniquais ! Grâce à eux, ceux qui ne l’avaient pas encore pigé (plus qu’un Français sur cinq, dixit les derniers sondages) auront compris hier soir pourquoi le 6 mai 2007 fut la plus grosse erreur de casting de l’histoire de France.
Il était clair qu’il en a vite eu marre de cet enterrement dont il n’avait visiblement strictement rien à foutre et qu’il n’a pas pu maîtriser, pressé de repartir. Il n’aura même pas pu avoir droit au rattrapage du discours de Dakar, pour peu qu’il en ait eu l’intention.
Justement, pourquoi Césaire ? Parce que jusqu’à lui l’homme africain n’existe pas pour l’Occident. Ouvrez n’importe quel dictionnaire encyclopédique d’il y a un siècle : au mot « nègre » puisque c’est là qu’il faut chercher, rien d’autre que des considérations sur la morphologie, sur les pulsions barbares et la sexualité débridée, et même chez Pierre Larousse pourtant républicain de gauche, deux paragraphes de discussion sur ces « idées de philanthropes généreux » qui se demandent si le nègre pourrait avoir notre intelligence, mais qu’il faut être sérieux parce qu’il est scientifiquement prouvé que dans le règne animal c’est rapport au volume de la boîte crânienne etc…
Pour la suite vous pouvez toujours relire le discours de Sarko à Dakar.