Genre: horreur, gore (interdit aux - 16 ans)
Année: 1978
Durée: 1h40
l'histoire: Une jeune femme se rend en train dans une région viticole. Elle découvre que celle-ci a été la proie d'une catastrophe mystérieuse, qui a transformé ses habitants en d'incontrôlables mutants
La critique d'Alice In Oliver:
Indéniablement, La Nuit des Morts Vivants, le célèbre film d'horreur de George Romero, a marqué les esprits. La France tente une incursion dans le genre zombie avec Les Raisins de la Mort, réalisé par Jean Rollin en 1978, et très influencé par le chef d'oeuvre de Romero.
Avec Lèvres de Sang, Jean Rollin a connu un véritable bide commercial. Pour rattraper le coup et gagner un peu d'argent, il accepte même que plusieurs séquences du film soient reprises dans Suce-Moi Vampire, un film mélangeant horreur et pornographie.
D'ailleurs, Jean Rollin signe dans la foulée Phantasmes. Il est alors contacté par le producteur Claude Guedj pour réaliser un nouveau film d'horreur qui mélangerait les genres catastrophe et horreur. Attention, SPOILERS ! Elisabeth se rend en train dans une région viticole, afin d'y passer quelques jours avec son ami. Au cours du trajet, un étrange personnage, victime d'une répugnante dermatose, s'installe dans le compartiment qu'elle occupe seule.
Peu de temps après, il l'agresse, la forçant à quitter le wagon en catastrophe.
Elle doit alors continuer son périple à pied. Dans la campagne, elle rencontre un fermier et sa fille. Le paysan semble être victime de la même maladie de peau que le passager du train. Une terrible épidémie s'est répandue dans la région.
Comme je l'ai déjà souligné, le scénario des Raisins de la Mort est fortement influencé par celui de La Nuit des Morts Vivants. En un sens, il s'agit presque d'une version franchouillarde tant le film de Jean Rollin s'acharne à suivre la même trame scénaristique.
Si le début du film est plutôt convaincant, bien que calqué sur La Nuit des Morts Vivants (je sais, je l'ai déjà dit), Jean Rollin retombe vite dans ses travers habituels. Par là, comprenez que Les Raisins de la Mort est terriblement lent, voire même parfois ennuyeux.
Néanmoins, Les Raisins de la Mort est loin d'être le plus mauvais film du cinéaste. Premièrement, le long-métrage peut s'appuyer sur une ambiance putride, morbide et gothique, fidèle à l'esprit des films de zombies sortis dans les années 70.
Ensuite, Les Raisins de la Mort reste un petit nanar sympathique, indéniablement sérieux, mais qui compte quelques séquences hilarantes malgré elles. C'est par exemple le cas lorsqu'un homme contaminé décapite la tête d'une pauvre femme.
Vive les mannequins en mousse ! Paradoxalement, c'est ce même sérieux qui rend cette oeuvre attachante. Par contre, inutile de s'attarder sur la performance des acteurs, unanimement mauvais. Par exemple, comment ne pas évoquer la piètre prestation de Brigitte Lahaie, encore une fois condamnée à se foutre à poil ? Paradoxalement, Les Raisins de la Mort connaîtra un petit succès et permettra de relancer la carrière de Jean Rollin.
Enfin, il semblerait que les fans du réalisateur (tout du moins, s'ils existent...) aient une affection particulière pour ce nanar horrifique.
Note: 06/20 (c'est généreux mais...)
Note nanardeuse: 13.5/20