Pour faire suite au post d'hier et répondre aux questions de parents inquiets, voici les quatre temps essentiels conseillés lorsque l'on récupère son ado ivre et comateux :
• Je recherche des signes de gravité.
• Je fais l'inventaire des autres dommages
• Les soins en famille.
• Les conversations ultérieures.
Dans le détail, je
vérifie qu'il ne s'est pas étranglé avec son vomi : qu’il respire bien et
que ses ongles ne sont pas bleuis. Sinon, il faudra qu’un pompier (Tel 18),
un secouriste ou un médecin aspire le contenu des voies respiratoires encombrées
par les vomissements inhalés.
Je compte le pouls, qui ne doit pas battre à plus de 100 coups par minute.
Si je possède un tensiomètre électronique, je vérifie que la pression artérielle
maxima reste entre 60 et 150 mm de mercure.
Faut-il appeler le SAMU par le 15 en vue d’hospitalisation ?
Les signes de gravité suivants y
invitent :
- contusion du crâne ; fracture ;
- agitation inconsciente, délirante et agressive ; crise convulsive ;
- ralentissement respiratoire à moins de 10 mouvements par minute ;
- pouls à moins de 50 ou à plus de 100 par minute ;
- autre toxicomanie.
J'examine s'il a été détroussé de ses papiers, clés, argent, téléphone portable, carte
de crédit, montre, bijoux… Je place le comateux sur un matelas, tourné sur le côté pour que ses
vomissements s’écoulent sans l’étouffer. Je protège le matelas des vomissements
et autres déjections.
Je le photographie
dans ces conditions et je recommence s'il se souille.
J’empêche le comateux de se refroidir en le couvrant abondamment. Au réveil, que
porte des sous-vêtements, indice de viol ? En ce cas, la fille a-t-elle
remarqué des hommes qui auraient peu bu, pour en capables ?
J’organise une surveillance permanente, pour ne pas négliger des troubles
respiratoires ou des convulsions. Il est rare qu'un médecin juge utile
d'injecter un antidote. Chez un enfant, le coma alcoolique est plus
dangereux, avec un risque d’hypoglycémie. La surveillance doit être médicale, éventuellement
une hospitalisation. Le surlendemain,
une vraie conversation sera possible, sans négliger la question d’une grossesse
débutante et d'une contamination.
Merci à François pour ces conseils que l'on peut retrouver sur son site