Le 27 septembre 2012, un groupe d’enfants d’immigrés expulsait sous la menace des Rroms de la cité des créneaux à Marseille. La sénatrice-maire d’arrondissement
Samia Ghali, socialiste et fille de harki, déclarait le lendemain au Figaro « comprendre l'exaspération des riverains qui ont contraint à la fuite des familles Roms ».
Le 1er novembre 2012, deux enfants sont écrasés par une voiture à Noisy-le-Grand. L’un d’entre eux est mort. Le maire socialiste, député par ailleurs, Michel Pajon, déclarait à la presse qu’il y
avait trop de Rroms dans sa ville et qu’il « craignait le pire ».
Depuis août 2012, Manuel Valls multiplie les déclarations incitant à la haine et à la violence à l’égard des Rroms. Pour lui, les Rroms « ne souhaitent pas s’intégrer, pour des raisons
culturelles… » (Le Figaro, 14 mars 2013). Alors, à Montreuil, à Saint-Denis et ailleurs, sa police les expulse et détruit leurs habitations et leurs biens à coups d’engins de chantier, sous les
yeux des enfants. Puis elle les chasse de partout où ils essaient de se mettre à l’abri.
Les incendies se multiplient à un rythme inquiétant dans les bidonvilles et les squats. Des menaces mystérieuses circulent parmi leurs habitants. A Saint-Denis, le 14 mai dernier, Pedro, un jeune
portugais pris pour un Rrom a été tabassé par les vigiles de Leader Price au point d’avoir été hospitalisé deux jours.
Le 17 mai à La Courneuve, la police de Valls a fait une incursion dans les baraques habitées par des Rroms, fouillant partout avec la délicatesse qu’on lui connaît, avant de repartir sans donner
aucune explication. Peu de jours avant, elle y avait distribué des obligations de quitter le territoire français.
Alors que les corps des trois victimes n’étaient pas encore extraits de l’immeuble incendié à Lyon, Valls, ignorant totalement les familles des victimes, voit dans l’incendie la preuve de
justesse de sa politique d’expulsion. Baptisée « démantèlement de campements illicites » par Hortefeux cette politique reste de vigueur avec Valls. Le 14 mai, le premier ministre a entériné cette
politique dans un communiqué officiel, selon lequel la plupart des Rroms précaires doivent être renvoyés en Roumanie. Ne bénéficiant d’aucune aide sociale, ils ne demandent que le droit de
travailler, jusqu’ici refusé par le gouvernement. Ils ne sont en tout que 15 à 20.000, nombre inchangé depuis des années... Une goûte d’eau dont le FN veut donner l’impression d’un océan, aidé en
ceci par des « gars de Marine » qui pourtant ne sont pas encartés au Front national…
Organisations Politiques : Alternative Libertaire (AL), Europe Écologie-Les Verts (EELV) 93, Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE), Gauche Anticapitaliste, Parti de Gauche, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)