Sorti récemment chez Taschen, ce Jazz dans le New York des Années folles n’est pas une bande dessinée. Une raison de plus pour vous en parler...
Cette galerie de portraits, écrite par l’historien du Jazz Hans-Jürgen Schaal, regorge pourtant de faits historiques connus ou moins connus et d’annecdotes originales qui feraient le bonheur de bien des scénaristes. De Jelly Roll Morton, surnommé "le vantard", jusqu’aux plus connus Sidney Beichet et Cab Calloway, Hans-Jürgen Schaal connait sa partition et restitue avec brio les riches heures de vingt-quatre jazzmen parmi les plus représentatifs de l’époque. Et le trait expressif et posé de Robert Nippoldt, un illustrateur allemand très intéressé par l’Amérique de la première partie du XXème siècle (on lui doit quelques albums consacrés à Hollywood et aux gangsters des années 30), fixe pour le plaisir des yeux les expressions et les ambiances d’une époque qui cherchait à oublier les affres de la Première Guerre Mondiales.
Un bel album tout en hauteur, à un prix qui vous fera peut-être hésiter. Mais pour un tout petit peu moins de 40 euros, ses 146 pages sont accompagnées d’un cd audio rassemblant une vingtaine de titres originaux, dont l’historique Livery Stable Blues, tout premier enregistrement d’un morecau de jazz en 1917.