Ils se sont démarqués par leur prise de
position ou ils ont fait leur temps, mais pourtant l'UMP les investit à
nouveau.
Souvenez-vous de Didier Julia. L'homme avait accédé à la
médiatisation qu'il avait tant recherché par sa chaotique tentative de
libération des deux journalistes français pris en otage en Irak. Le
gouvernement de l'époque avait même qualifié sa démarche de
"supercherie nocive". Mais cela n'a pas empêché son parti de
l'investire une nouvelle fois. L'homme est député de Fontainebleau depuis 1967,
soit 40 ans sans interruption...
Autre exemple de député aux pratiques douteuses mais pourtant investi par
l'UMP, celui de Georges Fenech. Le député a été condamné pour
"injures raciales en tant que directeur d'une revue ayant
publiée des propos antisémites" nous rappelle Marianne dans son
dernier numéro. De plus, il a été mis en examen dans le cadre de l'affaire
Falcone de vente d'armes à l'Angola. L'homme est candidat UMP dans la 11ème
circonscription du Rhône.
Député à 83 ans ? C'est possible ! Du côté de l'UMP
l'ouverture concerne aussi bien les partis politiques, que les classes d'âges.
Loïc Bouvard, s'il est réélu sera le doyen de l'Assemblée nationale. Peut-être
fera-t-il pression pour changer le règlement intérieur de l'Assemblée afin de
créer "le groupe parlementaire des députés UMP de plus de 70 ans" avec ses
collègues Jean-Jacques Descamps et Louis Guédon...
Un seul point positif dans toutes ces législatures aux candidats douteux et
originaux: l'UMP, sûrement poussée par un brin de moralité et voulant éviter un
scandale, n'a pas réinvesti Christian Vanneste, le député qui considérait
l'homosexualité comme "une menace pour l'humanité". Ouf !
(Photo: AFP - Source: N° 528 de Marianne)