Alors que les catastrophes naturelles d’ampleur (l’exemple de la tornade sur la banlieue d’Oklaoma City ou les moussons sans fins de ces dernières années en sont des exemples criants) et que les soubresauts climatiques (chaleurs excessives au-delà du cercle polaire, à plus de 20°c en mai, fraicheur anormale et pluie sur le sud de l’Europe) sont de plus en plus fréquents, la notion de changement climatique semble être sortie des esprits et des mots politiques.
Pourtant, nous avons atteint cette année le taux de CO2 et de Méthane le plus élevé jamais constaté depuis que l’on a installé l’observatoire officiel sur le Mauna Loa. On a donc assez allègrement dépassé le seuil des 400 ppm. Et ce avec pas mal d’années d’avance sur les prévisions premières. Malgré une soit disant « crise »…
Et alors ? C’est la question que se posent ceux qui n’ont pas suivi les discutions autour du climat. Et bien, ces 400 ppm étaient la limite haute à ne pas franchir pour rester dans un climat « acceptable et connu » pour tous. C'est-à-dire, rester dans une phase, certes de dérèglement, mais globalement « gérable ». A comprendre dans le sens où les prévisions étaient encore possibles et où la majorité des surfaces agricoles (vous savez, ce qui permet de manger…) étaient encore viables à long terme.
Là, nous sommes dans la phase où nous nous demandons juste une chose : comment va-t-on survivre, dans quelles conditions ? Car soyons clair : 400 ppm était le seuil où on ne dépassait pas en théorie une hausse moyenne globale de 2°C de la température de la planète. Tous les experts un brin sérieux le disent : au-delà de 2°C de réchauffement global, nous entrons en zone dangereuse, comprenez dangereuse pour la survie de l’espèce humaine.
Or, là, compte tenu des émissions depuis des années, depuis le début de l’ère industrielle, nous allons tout droit vers bien plus que 2°C. D’ailleurs, si on continue à ce rythme là jusqu’en 2100, on estime que le réchauffement global sera compris entre 4 et 6 °C … Zone dans laquelle personne n’est capable de dire ce qu’il sera possible ou non de faire pour juste manger…
Les « septiques » s’appuient sur une donnée, en pinaillant sur le fait que le climat se serait réchauffé de 0.1°C de moins que prévu pour 2013… En oubliant deux choses : d’abord qu’il y a toujours un effet palier, c'est-à-dire que l’on ne monte pas d’un coup, mais par paliers plus ou moins longs, car l’atmosphère n’est pas uniforme et encore moins à pression constante, ensuite que ces 0.1°C de moins c’est juste rien à l’échelle de la planète et du temps considéré !
Pour ceux qui penseraient que réchauffement climatique = il fait plus chaud chez moi, il est temps de se rendre compte que ce n’est pas forcément vrai. D’abord, on sait par la paléo-météorologie que les réchauffements climatiques sont facteurs d’ères glacières ! Et oui, car comme tout est équilibre, un réchauffement global pourrait être « combattu » par la planète (j’utilise cela sans donner de notion d’entité à la planète, mais pour simplifier) par une nouvelle ère glaciaire qui toucherait l’Europe et le nord du continent américain en premier lieu. Donc non, réchauffement ne signifie en rien plus chaud, c’est une moyenne globale à l’échelle de la planète, et pas partout en même temps de façon uniforme.
Mais alors, me direz-vous, pourquoi n’en parle-t-on plus ? Et bien parce que le business est plus important que l’humain. Il n’y a en fait aucune autre explication que celle-ci. Ce n’est pas une négligence ou je ne sais quelle autre raison, c’est juste du cynisme. Gagner de la puissance et du fric maintenant, en se torchant avec les rapports d’experts du climat, et en chiant sur l’avenir des enfants.
Vous voulez des preuves ? Regardez la vidéo qui suit et qui fait le point sur des millions d’années de teneurs en CO2 dans l’atmosphère :
Donc voilà, on ne pourra pas dire que l’on ne savait pas. On ne pourra pas dire à nos descendants qu’on n’avait pas vu venir les choses. Mais il semble que la politique politicienne et la sauvegarde du capitalisme soient plus importantes que de sauver l’humanité.
Ce sont nos choix respectifs, que ce soit nos choix de consommation,nos choix d’accepter majoritairement avec apathie le non politique ou de combattre et changer les choses, qui détermineront ce que sera l’avenir. Et pour l’instant, l’avenir est plus que sombre.